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Elections: Nangaa financièrement bloqué

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Elections: Nangaa financièrement bloqué

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Face à la mauvaise foi du pouvoir finissant qui ne jure que par le glissement du mandat de l’actuel chef d’Etat, le financement du processus électoral qui connait déjà un retard reste le nœud du problème

Le dialogue politique national dont les travaux se déroulent à la cité de l’Union Africaine, dans la Commune de Ngaliema, a connu comme temps fort, hier mardi septembre 2016, l’exposé fait par le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa, qui a fait une évaluation du processus électoral en RDC.

En effet, le président de la CENI ainsi que le délégué des Nations Unies en charge du processus électoral ont présenté trois options susceptibles de remettre sur les rails le processus électoral. Selon Nangaa, il est possible d’organiser les élections en RDC dans le délai avec l’actuel fichier électoral, ou de procéder à la révision partielle dudit fichier, ou encore de passer carrément à la refonte du fichier électoral à l’instar de ce que la CENI est entrain de faire déjà dans l’ex-province de l’Equateur.

D’après Corneille Nangaa, cette étape durera 16 mois +1 jour. Mais cela ne sera possible que si le gouvernement de la RDC met vite les moyens financiers à la disposition de la Ceni.

Ce qui est difficile à imaginer dans ce pays, quand on sait que c’est le pouvoir de Kinshasa qui est à la base de ce retard en ne faisant pas preuve de volonté politique pour doter la Centrale électorale des moyens financiers conséquents pour organiser les scrutins conformément aux timings fixé par la Constitution.

Pourtant, chaque année dans son budget, le gouvernement s’est engagé à mettre à la disposition de la Ceni un montant de 250 millions de dollars américains pour le processus électoral. Et ce processus devait débuter depuis 2012 étant donné qu’il s’agit d’un cycle électoral.

Problème essentiellement politique

Dans son intervention, le président de la Ceni encourage la fiabilisation du fichier électorale et la mise sur pied d’une cartographie des électeurs avant l’organisation des élections en RDC en tenant compte des nouveaux majeurs et des nouvelles provinces.

Mais, en sa qualité d’expert des questions électorales, Jérôme Bonso a fait remarquer que le problème est surtout politique.  C’est pourquoi, il exhorte les acteurs politiques à trouver un consensus, afin de dégager l’option qui convient. Soit organiser les scrutins avec l’actuel fichier jugé corrompu en tant compte de toutes les conséquences, ou procéder à la refonte du fichier électoral.

Pour Jérôme Bonso dont l’expertise en matière électorale est avérée, si le gouvernement ne met pas les moyens financiers à la disposition de la Ceni pour passer à cette étape, la centrale électorale sera bloquée.

Ce mercredi, le président de la CENI va continuer sa présentation avant le débat, pour permettre aux participants au forum d’être précis.
Accusé d’être à la base du retard que connait le processus électoral, Corneille Nangaa s’est défendu dans son exposé et a mis le gouvernement de la RDC devant ses responsabilités. La société civile au dialogue n’a pas encore levé d’option.

La majorité des participants tient toujours à l’organisation des élections cette année, afin d’assurer l’alternance politique en RDC par une passation pacifique du pouvoir entre Joseph Kabila et son successeur qui sera connu à l’issue des scrutins.

Plusieurs observateurs sont convaincus qu’avec la volonté politique des dirigeants actuels de la RDC et l’appui de ses partenaires traditionnels, le gouvernement peut doter la Ceni des moyens financiers afin de permettre à la centrale électorale d’organiser les élections dans le délai prévu par la Constitution.

L’absence du Rassemblement se fait sentir à la cité UA

Le dialogue transformé en monologue continue, sans les ténors du Rassemblement des Forces Sociales et Politiques Acquises au Changement dont l’absence se fait toujours sentir. Les démarches souterraines continuent d’être menées pour convaincre les sociétaires du Rassemblement à prendre part à ce forum.

S’agissant des préalables posés par l’opposition, le Ministre de la Justice, Garde Sceaux et des Droits Humains, Alexis Thambwe Mwamba qui est en même temps co-modérateur pour le compte de la Majorité Présidentielle(MP) aurait même demandé, à l’opposition, selon un participant au dialogue, de déléguer une personne afin que le gouvernement puisse étudier cas par cas le dossier de chaque prisonnier.

Folles rumeurs sur le G 7

Hier à la cité de l’UA, de folles rumeurs ont circulé annoncent l’arrivée au dialogue des représentants du G7. Mais il s’agissait de l’intox car, cette plate-forme politique qui soutient la candidature de Moise Katumbi reste attachée aux préalables posés par le Rassemblement.
Si Etienne Tshisekedi et le Rassemblement qu’il dirige prenaient part au Dialogue, ce forum allait avoir de la crédibilité dans les débats. Six jours après le lancement des travaux, les participants en sont encore à l’harmonisation de leurs listes. Ce problème s’est posé encore hier mardi.

Selon la feuille de route adoptée aux travaux préparatoires du dialogue à Béatrice Hôtel, ce forum doit aborder 11 points. Mais six jours après l’ouverture desdits travaux, un seul point a été abordé hier. Il s’agit de l’évaluation du fichier électoral fait par Corneille Nangaa.

Par Godé Kalonji

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