La question orale avec débat du sénateur Chiribagula Bululi, adressée au ministre des Hydrocarbures, Aimé Ngoy Mukena, sur le recrutement d’une société pour l’exploitation du gaz méthane du Lac Kivu, a été au centre des débats de la séance plénière d’hier mardi 11 octobre  au Sénat. Neuf questions au total ont constituées les préoccupations de ces représentants du peuple. Ces derniers déplorent la négligence du gouvernement face aux intérêts de la Nation.

S’exprimant devant la tribune, le sénateur Jacques Djoli a indiqué que les réponses du ministre des Hydrocarbures ont été liées à une question sur la régularité de l’octroie d’un marché. Il a reposé sa préoccupation sur l’immobilité du gouvernement face à toutes les richesses que possède le sous- sol congolais. Richesses qui, selon lui, peuvent permettre à la RDC d’être un pays émergent, comme le souhaite le gouvernement, d’ici 2030. ” Le gouvernement n’ignore pas les richesses de notre sous sol.

Rwanda exploite, la RDC dort
Et en ce qui concerne les hydrocarbures, le gaz méthane du lac Kivu n’est toujours pas exploité dans le pays. Pourtant, le Rwanda exploite déjà la même nappe “, s’est-il exclamé. Et d’ajouter : ” Pendant que le Rwanda exploite, nous, nous sommes encore dans les discussions. Il s’agit des ressources épuisables non renouvelables, le gouvernement doit booster ses initiatives pour faire profiter le pays de ses richesses. Nous avons déjà un grand retard puisque les appels d’offre ont été lancé seulement en 2014 et nous avons prit deux ans pour choisir une maison d’étude et probablement d’exploitation. Maintenant nous sommes dans les procédures de recours “.

Cette manœuvre dilatoire, a déclaré le sénateur Djoli, est un signal d’un problème dans la gouvernance du pays en matière d’hydrocarbure.  Pour le parlementaire , cette léthargie et cette opacité, comme il le qualifie, qui privent les congolais de source énorme est manifestement une volonté de bloquer la République. ” Le Lac Albert est exploité par l’Ouganda, le plateau continental par l’Angola, le Lac Kivu par le Rwanda mais pourquoi pas la RDC ? Qu’attends-t-elle ? Nous sommes toujours dans des bisbilles, dans des procédures “, a exprimé Djoli.

S’agissant du danger que peut provoquer le gaz méthane, Jacques Djoli a précisé que la RDC a besoin de la technologie pour canaliser le mauvais élément. ” Nous avons le gaz méthane associé au dioxyde de carbone et à d’autres gaz dissous, il faut maintenant la technologie pour canaliser le mauvais élément afin d’exploiter. La Rwanda avec le concours de la technologie et des sociétés américaines et belges ont déjà réussi cette opération.

Pourquoi pour une même nappe nous ne pouvons pas nous associer puisque nous avons déjà un accord ? La technologie est déjà développé et même appliquer dans d’autres pays pourquoi pas la RDC ? Je pense qu’il nous manque une politique vigoureuse et protectrice des intérêts des congolais “, a-t-il martelé.

Le respect des lois

De son coté, le sénateur Mulaila, s’est attelé sur les notions de passations de marchés. Il a invité le gouvernement à aider les privés à contribuer régulièrement à la réduction de la pauvreté dans le pays. ” Nous vivons dans un pays convoité pour nos richesses. Nous devons recevoir les partenaires en les expliquant qu’ici ceux sont les lois qui priment. Il faut les imposer nos lois pour permettre également à la RDC de jouir pleinement de ses richesses.

Je pense que le droit chemin pour nous qui croyons en Dieu c’est le respect des textes “, a expliqué le parlementaire,  qui a par ailleurs insisté sur la transparence dans le recrutement des sociétés appelés à exploiter le gaz.

Par Carroll Madiya