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Opposés à la liquidation forcée : Les actionnaires de la Biac optent pour la dissolution volontaire

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Opposés à la liquidation forcée : Les actionnaires de la Biac optent pour la dissolution volontaire

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La Banque internationale pour l’Afrique au Congo (Biac), la quatrième banque congolaise, contrôlée par le groupe Elwyn Blattner, a annoncé hier mardi 8 novembre,  dans un communiqué, sa liquidation volontaire. C’est une décision prise en Assemblée générale extraordinaire le 4 novembre, selon les informations de JA.

La Biac était en grandes difficultés depuis plusieurs mois. La banque avait été placée sous administration provisoire le 30 mai dernier, en raison d’une grave crise de liquidité dont les causes restent délicates à déterminer, entre la sous-capitalisation chronique de la banque et la décision de la Banque centrale de stopper une ligne de financement.

Dans un communiqué daté du 8 novembre, et dont Jeune Afrique s’est fait confirmé l’authenticité et la teneur auprès des actionnaires de la Biac, la quatrième banque congolaise a précisé que « les actionnaires, réunis en assemblée générale extraordinaire et présidée par un mandataire ad-hoc désigné par le président du tribunal de Commerce de Kinshasa-Gombe, ont décidé de dissoudre volontairement la Biac et de désigner un liquidateur. » D’après nos informations, l’assemblée générale extraordinaire (AGE) s’est déroulée le 4 novembre dernier.

Quelques semaines plus tôt, le 11 octobre, une précédente AGE avait demandé la mise en place de plusieurs éléments permettant d’assurer la continuité de l’activité bancaire et la participation plus active de l’actionnaire [le groupe d’Elwyn Blattner est actionnaire à 100%] dans le redressement de la Biac, notamment dans la recherche d’un repreneur.

« Aucune suite favorable n’a été apportée à cette préoccupation légitime », indique le communiqué de la banque congolaise.
Nous avons décidé qu’il était préférable d’opter pour une dissolution volontaire.

Joint au téléphone par Jeune Afrique, Elwyn Blattner précise que « la gestion provisoire se terminait le 30 novembre prochain avec une probable mise en liquidation forcée de la Biac. Nous avons décidé qu’il était préférable d’opter pour une dissolution volontaire ». Aucun repreneur, malgré les échos médiatiques, n’aurait notamment été présenté aux actionnaires.

Les difficultés de la Biac ont eu une forte résonance politique, la gestion provisoire ayant notamment provoqué plusieurs passes d’armes entre la Primature et la Banque centrale.

La banque congolaise, contrôlée à 100 % par Elwin Blattner et sa famille, est la quatrième du pays par le total des actifs, avec plus de 400 000 comptes fin 2015, un total de bilan de 511 milliards de francs congolais (environ 498 millions d’euros) et un total des dépôts de 399,7 milliards de francs congolais dont 245, 3 milliards détenus par de petits épargnants. Avec plus de 150 agences, elle possède un des réseaux les plus vastes du pays.
Jeune Afrique/TDT

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