Les édifices de BDM à Kinshasa à feu et à sang : Des morts et des blessés parmi les adeptes de Ne Muanda Nsemi
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Pertes en vies humaines et dégâts matériels importants lors des affrontements à Ngiri-Ngiri et Ngaliema où la police tient à arrêter le chef mystico religieux et ses sympathisants
Les adeptes du parti politique dénommé et Bundu Dia Mayala (BDM) et leur chef, le député national et fondateur du mouvement mystico religieux Ne Muanda Nsemi, ont été maitrisés par les forces de défense et de sécurité à Kinshasa hier mardi 14 février au quartier Ma Campagne, dans la Commune de Ngaliema.
Des témoins rapportent que les échauffourées entre les hommes de Ne Muanda Nsemi et les agents de l’ordre ont fait plusieurs morts et d’importants dégâts matériels à Ngiri-Ngiri et à Ngaliema. Cinq véhicules, dont un de la police ont été incendiés, indique l’AFP. La radio britannique BBC Afrique a, de son côté, fait état de trois morts.
Aux premières heures de la journée d’hier mardi 14 février, une dizaine de véhicules 4×4 de la police étaient stationnés avenue Benseke, près du rond-point Sakombi, à proximité du domicile de Ne Muanda Nsemi, pour lancer un assaut final afin de neutraliser l’homme et sa troupe.
selon des témoins, les heurts ont commencé vers 5 heures du matin, lorsque les policiers ont tenté de dégager les adeptes de Bundu Dia Mayala des avenues Benseke et Haute Tension qu’ils occupaient. Le porte-parole de la police a fait savoir aux journalistes de Radio Okapi que les opérations de police étaient en cours pour extirper les partisans de Ne Muanda Nsemi de sa résidence de Binza /Ma Campagne.
Ngiri-Ngiri dans la panique
Dans la soirée du lundi, des accrochages entre policiers et des personnes appartenant au mouvement politico-religieux Bundu Dia Kongo (BDK) et au parti politique Bundu Dia Mayala(BDM) étaient signalés dans la commune de Ngiri-Ngiri. Selon la police, les affrontements dans cette partie du District de la Funa ont fait 8 blessés. Plusieurs personnes ont été interpellées.
Introuvable à Kinshasa
Depuis hier, Ne Muanda Nsemi est introuvable. D’autres sources signalent que l’homme se cacherait au Kongo Central, sa province d’origine. Son mouvement Bundu Dia Kongo (Royaume du Congo en kikongo) prône la restauration du royaume Kongo, qui a connu son apogée au XVIème siècle et dont l’autorité s’étendait sur l’actuel Kongo central et des territoires aujourd’hui en Angola, au Congo-Brazzaville et au Gabon.
En 2008, la secte avait été réprimée au cours d’une violente opération militaire après avoir mené une série d’attaques armées contre des agents de l’État et appelé la population locale à chasser de la province les « non-originaires ».
Jamais arrêté, Ne Muanda Nsemi a amorcé un rapprochement avec Joseph Kabila à partir de la fin 2015. Il a fait brutalement volte-face, dans un climat de tensions politiques liées au maintien au pouvoir du chef de l’État au-delà du terme de son mandat, échu depuis le 20 décembre 2016.
Pour rappel, la police et les adeptes du mouvement religieux interdit Bundu dia Kongo (BDK) mué en BDM se sont affrontés depuis dimanche 22 janvier 2017 dans la cité de Kimpese.
Ils avaient saccagé le domicile du vice-ministre des Infrastructures, Papy Miantezolo, membre du parti politique Bundu dia Mayala lui reprochant, selon la société civile, d’avoir tenu des propos jugés injurieux à l’endroit de leur chef spirituel et autorité morale du parti politique Bundu dia Mayala, le député Ne Muanda Nsemi.
Plusieurs morts et des dégâts matériels importants avaient été enregistrés dans la cité de Kimpese et ses environs.
Par GKM