Les militaires américains déployés dans l’Est de la Centrafrique, dans le cadre de la lutte contre la rébellion  ougandaise de l’Armée de Resistance du Seigneur (LRA), ont commencé leur retrait  depuis le mercredi 27 avril dernier. C’est ce qu’a signalé la  BBCafrique. Pourtant ces soldats avaient pour mission de traquer les rebelles de  la LRA, dirigée par Joseph Kony, introuvable jusqu’à ce jour, malgré les recherches des forces régionales.

Ces militaires américains  basées à Obo, dans territoire centrafricain, ont coopéré avec les soldats ougandais déployés dans cette région suite à une Résolution de l’Union Africaine destinée à lutter contre la LRA. Les  étasuniens   se retirent sans avoir réussir à stabiliser complètement la région. Leur  vide sécuritaire  inquiète la population victime des atrocités des hommes de Joseph Kony.

Selon Washington, ce départ des troupes américaines est motivé par le fait que la LRA n’est plus une menace.  Seulement, une centaine d’hommes seraient encore présents sur le terrain.

Panique

Pour la population centrafricaine, l’objectif de la mission n’a pas été atteint car  Joseph Kony et ses hommes n’ont toujours pas été capturés.  Sur le terrain, la situation sécuritaire reste tout de même préoccupante. Car, en plus des hommes de Kony qui sont toujours en activité, l’Est de la Centrafrique fait face depuis quelques mois à d’autres ” bandes armées “, principalement l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), une autre faction de l’ex-Séléka.

Ce mouvement rebelle gagne du terrain dans cette région depuis que son leader, Ali Darassa, a été exfiltré de Bambari, dans le centre du pays, par la  Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca).  Ce qui fait craindre une recrudescence d’attaques armées dans la zone. A ce jour, Joseph Kony  est signalé  entre la RD Congo, le Sud-Soudan et la RCA.

Par Godé Kalonji