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Nouveau gouvernement : le quota des femmes revu à la baisse

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Nouveau gouvernement : le quota des femmes revu à la baisse

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Le nouveau gouvernement publié dans l’après-midi du mardi 9 mai dernier vient de réduire manifestement le quota de femmes. Contrairement au gouvernement sortant qui avait 8 femmes dont 5 ministres et 3 vice-ministres, l’actuel n’a retenu que 5 ministres femmes et une vice-ministre. Aucune dame ne figure parmi les vice-premiers ministres et ministres d’Etat.

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Cette nouvelle équipe gouvernementale constituée de 3 vice-premiers ministres, 9 ministres d’Etat, 35 ministres et 11 vice-ministres n’a pas trouvé mieux que d’ignorer le talent et la compétence des femmes congolaises, particulièrement de celles qui militent au sein des différentes formations politiques composant ledit gouvernement.

Malgré le combat mené par les organisations œuvrant pour la promotion des droits de la femme, les Congolaises n’ont pas obtenu gain de cause dans leur revendication. Les responsables de partis politiques, censés choisir les candidats ministrables, viennent de montrer une fois de plus que les droits de l’être féminin restent au second degré. Comme qui dirait, tant que l’homme n’a pas encore étanché sa soif du pouvoir, son semblable ne pourra jamais espérer à quelque chose.

En République Démocratique du Congo, les leaders des partis ou regroupements politiques refusent toujours de laisser un peu plus d’espace aux femmes qui malheureusement, veulent souvent rester dans l’ombre de leurs pairs. Une situation ne favorisant pas, en tout cas, l’émergence politique de ces êtres dits du sexe faible appelés également à gérer la chose publique.

Non respect de la loi

La composition du gouvernement Tshibala laisse un goût amer dans le chef de certains membres des associations féminines dénonçant le non respect des prescrits de la loi. Pour cause, la Constitution du pays consacre la parité entre les deux sexes dans le domaine politique et administratif. C’est ainsi que dans son article 4, le législateur stipule: « L’homme et la femme jouissent de façon égale de tous les droits politiques.

La femme est représentée d’une manière équitable dans toutes les fonctions nominatives et électives au sein des institutions nationales, provinciales et locales, en cela y compris les institutions d’appui à la démocratie, le conseil économique et social ainsi que les établissements publics et paraétatiques à tous les niveaux ». Et l’article 5 précise : « Les partis politiques tiennent compte de la parité homme-femme lors de l’établissement des listes électorales dans les conditions prévues par la Loi électoral ».

C’est pour dire que la revendication des Congolaises n’est pas à prendre à la légère du fait qu’elle trouve sa légitimité dans la loi-mère du pays. Juste la mise en application de la loi et la volonté des politiques suffisent afin de permettre à la créature féminine de pouvoir rentrer dans ses droits. Faire sourdes oreilles aux besoins des femmes n’avancera en rien les choses puisque le développement du pays ne concerne pas seulement les hommes. Ces derniers préfèrent mettre leur égoïsme en avant plan pour faire voir à la face du monde que beaucoup de congolaises ne sont pas encore capables pour assumer des fonctions politiques.

En outre, les femmes, elles-mêmes, devraient s’élever et conformer un bloc en défendant leurs droits car ‘’l’union fait la force’’, dit-on. Mêmes celles qui évoluent dans des partis politiques sont aussi contraintes de se joindre à la lutte étant donné qu’elles demeurent les principales victimes de cette discrimination. Elles doivent se remettre en question du moment où, seuls les hommes sont plus privilégiés par leurs chefs des partis.

Par ailleurs, ces politiciennes subiront sans aucune piété la loi de leurs collègues tant qu’elles resteront muettes au sein de leurs propres formations politiques. Selon le constat fait, les femmes se substituent en accompagnatrices pendant que les hommes ‘’s’entretuent’’ pour conquérir le pouvoir et faire imposer à ces mêmes femmes leur diktat.

Par Tantia Sakata

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