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Le Dr Eric Mafuta propose des mécanismes de redevabilité sociale de santé maternelle

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Le Dr Eric Mafuta propose des mécanismes de redevabilité sociale de santé maternelle

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Selon cet homme des sciences, ces mécanismes auront la charge d’améliorer la réponse des prestataires de santé aux besoins des femmes enceinte

Le Dr Eric Mafuta a expliqué, vendredi 30 juin, la nécessité de créer, en République Démocratique du Congo, des mécanismes de redevabilité sociale des services de santé maternelle en vue d’améliorer la réponse des prestataires de santé aux besoins des femmes enceintes et, par ricochet, la santé maternelle en général.

Spécialiste de l’Ecole de Santé Publique de la faculté de médecine de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), le Dr Eric Mafuta a fourni ces explications lors d’une conférence de presse tenue dans un hôtel à Bandalungwa, une commune de la ville de Kinshasa.

Il a précisé que la création des mécanismes de redevabilité sociale des services de santé maternelle fait partie de la conclusion d’une étude qu’il a menée avec d’autres chercheurs de ce secteur dans les zone de santé de Muanda, dans la province du Bas-Congo, et de Bolenge, dans la province de l’Equateur.

Se référant à cette étude, le Dr Eric Mafuta a rappelé que, pour mille enfants qui naissent vivants, 8 femmes qui mettent au monde décèdent après accouchement et qu’au lieu de dénoncer les abus dont les prestataires des services de santé maternelle se rendent coupables à leur endroit lors des consultations prénatales, natales et postnatales, ces femmes n’arrivent pas à s’exprimer, à cause de la crainte de représailles, du faible niveau d’instruction, du manque de revenus et de tant d’autres facteurs.

Cette situation a conduit les chercheurs à évoquer une asymétrie de connaissances et de pouvoir, vu que ces femmes se trouvent en position de faiblesse par rapport aux prestataires des services de santé maternelle, surtout en milieu rural. Et pourtant, les abus de ces prestataires sont réels mais, ils sont décriés par d’autres membres de la communauté.

Après de nombreux contacts avec les chercheurs, les femmes enceintes ont déclaré qu’elles préfèrent confier leurs besoins et préoccupations aux intermédiaires, notamment les relais communautaires comprenant les chefs de villages, pasteurs et autres leaders communautaires.

C’est ainsi que les chercheurs jugent opportune la mise en place, dans les villages, des relais communautaires chargés de recueillir les plaintes, les besoins et préoccupations en rapport avec la santé, lors des visites à domicile et à toute autre occasion, puis de les rapporter aux « comités de développement de l’aire de santé » qui devront être animés par des personnes plus instruites et capables d’interpeller, lors de leurs réunions, les prestataires des services de santé pour leur demander de rendre compte de leur prestation à la communauté.

Les chercheurs reconnaissent aux comités de développement de l’aire de santé le droit d’inviter les membres influents de la communauté aux réunions de rapportage des informations recueillies, estimant que ces activités de la participation communautaire doivent être supervisées régulièrement par l’animateur communautaire et que le médecin chef de zone doit s’y impliquer et les suivre pour renforcer la capacité de la communauté à obtenir la réactivité des prestataires de soins.

Par Marcel Tshishiku

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