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Pour ses services rendus à la nation congolaise : Le Sénateur André Bo-Boliko couronné Grand Cordon des ordres nationaux

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Pour ses services rendus à la nation congolaise : Le Sénateur André Bo-Boliko couronné Grand Cordon des ordres nationaux

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Le cimetière de Benseke-futi est la dernière demeure du Feu Sénateur André Bo-Boliko Lokonga Monse Mihomo, décédé le 30 mars 2018 à Bruxelles en Belgique. Le patriarche a été conduit au dernier virage de sa vie le Dimanche 15 Avril 2018, après des cérémonies officielles de recueillement et oraisons funèbres au Palais du peuple sous le regard du Premier ministre, M. Bruno Tshibala Nzenze, représentant le Président de la République.

Autorités politiques et administratives ont répondu présent à ces obsèques pour rendre hommage à cette icône de la politique congolaise. Dans son oraison funèbre, le président du Sénat, M. Léon Kengo wa Ndondo a salué le savoir-faire de l’illustre disparu, un savoir-faire qui l’avait hissé aux commandes de la présidence du parlement neuf ans durant soit de 1970 à 1979.

 Il a rappelé, par ailleurs, les interventions de feu André Bo-Boliko dans l’hémicycle du parlement, des interventions qui, selon lui, faisaient toujours entendre la voix de la sagesse. Au sujet du défunt, il a évoqué que la défense des faibles était le dénominateur commun de sa vie. Pour Kengo wa Ndondo, le Sénateur André Bo-Boliko a « traversé la gloire du monde. Il a accompli tout ce qu’il devait donner à la nation. Il s’en est allé combler du travail bien fait. »

 Pour sa part, le Président de l’Assemblée nationale, M. Aubin Minaku a parlé d’une grande perte pour la Nation, la classe politique et les masses ouvrières, un homme d’action et de dialogue constructif. Il restera à jamais le modèle de l’acteur politique.

Au nom du gouvernement, le vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères et intégration régionale a loué la grandeur, la simplicité et l’intégrité qui a guidé la vie d’André Bo-Boliko, qui a consacré sa vie, a-t-il indiqué, au service de la nation. Par ailleurs, en reconnaissance des services rendus à la Nation congolaise il a été admis à l’ordre le plus élevé de Grand Cordon des ordres nationaux.

Petit parcours d’André Bo-Boliko

Un des pères de l’indépendance congolaise et ex-Premier ministre zaïrois, le sénateur André Bo-Boliko Lokonga Monse Mihambo, est décédé vendredi 30 Mars 2018 en Belgique à l’âge de 83 ans. Né le 15 août 1934 à Lobamiti dans le Bandundu (ouest de l’actuelle République démocratique du Congo, à l’époque Congo belge), cet ancien syndicaliste, qui a présidé l’Union des travailleurs du Congo, a contribué à l’élaboration de la première Constitution du pays et celle en vigueur aujourd’hui.

Bo-Boliko a été président de Conseil législatif (Assemblée nationale) puis Premier commissaire d’État (Premier ministre) du Zaïre du 6 mars 1979 au 29 août 1980, alors que le maréchal Mobutu Sese Seko dirigeait le pays.

En 1990 avec le retour du multipartisme, il passe à l’opposition et crée le Parti démocrate et social chrétien (PDSC, qui est donc l’un des plus anciens partis d’opposition congolais) avec Joseph Ileo. De 1992 à 1997, il fut vice-président du Haut Conseil de la République, le parlement de transition issu de la Conférence nationale souveraine (CNS), qui visait à introduire la démocratie au Zaïre. Ce vieux routier de la politique congolaise avait été élu sénateur en 2007.

Par Carroll Madiya

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