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Rebondissement de la croissance économique en Afrique : La RDC ne figure pas parmi les pays en meilleure dynamique

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Rebondissement de la croissance économique en Afrique : La RDC ne figure pas parmi les pays en meilleure dynamique

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Et pourtant, ce pays dispose de nombreux minerais qui peuvent le placer en meilleure position pour se distinguer, avec surtout le cobalt qui peut seul mobiliser plus d’un milliard de dollars par année!  

La RD Congo n’est pas citée parmi les pays qui sont en meilleure dynamique en cette période où l’Afrique subsaharienne connait un certain rebondissement de la croissance économique, selon le dernier rapport semestriel «Africa Pulse», publié le 18 avril 2018 par la Banque mondiale.

C’est surtout avec la hausse de ces prix de certaines matières premières au niveau international qui fait que la RDC, qui dispose de nombreux minerais, devrait profiter et être mieux placée pour relancer sa croissance. Certains minerais, le cas de cobalt, connaissent une véritable hausse des prix sur le marché international des matières précieuses.

Ce qui va permettre particulièrement à la RDC, qui dispose d’une réserve importante de ce minerai, de booster son économie. A ce sujet, les spécialistes parlent de plus d’un milliard de dollars américains que l’Etat congolais peut mobiliser en une année.

Aussi, la Banque mondiale a toujours conseillé à la RD Congo de miser sur ses minerais pour relancer sa croissance économique. A l’heure actuelle, l’embellie des prix des minerais au niveau international va donner plus de moyens à l’Etat congolais dans ses efforts de relance économique.

Croissance à 3,1% en 2018 pour l’Afrique subsaharienne

Dans «Africa Pulse» de la Banque mondiale, il a été relevé que la croissance économique va rebondir en Afrique subsaharienne à 3,1% en 2018, après plusieurs années décevantes, prévoit la Banque Mondiale. En 2019 et 2020, elle devrait encore grimper à 3,6%, selon toujours ce rapport semestriel «Africa Pulse».

La chute, à partir de 2014, des cours des matières premières, dont beaucoup d’économies africaines dépendent, a entraîné plusieurs années de déprime. En 2016, la croissance sur le continent a stagné à 1,5%, puis avait commencé à remonter en 2017, à 2,6%. « La croissance rebondit, mais pas assez rapidement », a toutefois commenté l’économiste en chef de la BM pour l’Afrique, Albert Zeufack.

La croissance démographique de l’Afrique subsaharienne s’élevant à 2,7%, la croissance économique est tout juste suffisante pour que le revenu par tête augmente légèrement, a expliqué ce spécialiste de la BM. Il a précisé : «le taux de croissance est insuffisant pour éradiquer la pauvreté dans un horizon proche».

A l’intérieur de la vaste zone de l’Afrique subsaharienne, plusieurs pays se distinguent cependant par leur dynamisme. Il s’agit de la Côte d’Ivoire et du Sénégal en Afrique de l’Ouest, du Rwanda, de l’Ethiopie et de la Tanzanie en Afrique de l’Est, avec tous des taux de croissance supérieurs à 6% par an. Ces pays tirent les fruits de leurs efforts de diversification économique et des investissements dans les infrastructures, note la BM.

Tandis que l’Afrique centrale stagne, trop dépendante de ses matières premières. «Il est important que les pays renforcent leur résilience en faisant des stratégies de diversification une priorité absolue», souligne Punam Chuhan-Pole, économiste principale à la Banque mondiale.

L’institution internationale s’inquiète par ailleurs de la forte augmentation des dettes publiques. «Plusieurs pays ont doublé leur dette en cinq ans et 18 pays africains sont désormais exposés à un risque élevé de surendettement, contre huit en 2013», a averti M. Zeufack.

La BM suggère plusieurs pistes pour limiter le recours à la dette. « Il faut améliorer l’efficacité des dépenses publiques, étendre l’assiette fiscale (le nombre de foyers et d’entreprises imposés), créer de nouveaux impôts sur l’immobilier, plus justes que ceux sur la consommation », selon M. Zeufack.

Enfin, la BM appelle les pays subsahariens à redoubler d’efforts pour résoudre le problème de l’accès à l’électricité, en améliorant la gestion des compagnies publiques, et en utilisant davantage les nouvelles technologies: solaire, micro-réseaux pour les villages isolés, paiement par téléphone portable…

«Deux tiers des entreprises dans les capitales africaines n’ont pas accès à une électricité fiable (en raison de nombreuses coupures), ce qui limite leur compétitivité, et donc les créations d’emplois pour les jeunes», a souligné M. Zeufack.

Par Lucien Kazadi T.

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