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Hausse de 40% des prix de transport en commun à Kinshasa : Vers la justice pour les droits des consommateurs

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Hausse de 40% des prix de transport en commun à Kinshasa : Vers la justice pour les droits des consommateurs

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Une démarche de l’Organisation pour la Défense des Consommateurs (ODC), à travers son président Derrick Tshimanga qui dit avoir utilisé les deux premières voies de recours; fustiger le nouveau tarif et solliciter la rencontre avec l’autorité de la ville province!

La dernière augmentation des prix de transport en commun continue de défrayer la chronique à Kinshasa. Une hausse de 40% de ces prix de transport en commun jugée exorbitante du côté des consommateurs, même de l’ODC (Organisation pour la défense des consommateurs). Une structure, qui a à peine une année d’existence, attend saisir la justice pour faire respecter les droits des consommateurs en RD Congo, plus particulièrement dans la ville province de Kinshasa.

Maître Derrick Tshimanga, président de l’ODC, dit avoir fixé trois possibilités pour atteindre son objectif d’obtenir la baisse des prix de transport en commun. Il s’agit des voies de recours, dont les deux premières ont été déjà entreprises de fustiger ce nouveau tarif et de solliciter la rencontre avec l’autorité urbaine, le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta actuellement absent du pays pour des raisons personnelles.

“Nous devons aller en justice pour annulation de la décision fixant les prix de transport en commun à Kinshasa. Surtout que, l’autorité de la ville a été surprise des éléments d’information erronés qui lui ont été donnés par ses services”, a précisé Maître Derrick Tshimanga.

Le président de l’ODC déplore que plus de 90% de Kinois ne connaissent pas leurs droits. C’est dans ce cadre qu’il compte lancer dans les prochains jours une campagne dénommée “Connaître vos droits des consommateurs” pour permettre aux Kinois, soit les Congolais dans l’ensemble, de maîtriser leurs droits.

Surtout que, les consommateurs sont les premiers défenseurs de leurs droits, a-t-il soutenu. Et de marteler, “c’est leur argent, ils ne doivent pas être passifs”.  Raison d’ailleurs d’une initiative qu’il attend aussi entreprendre dans les tout prochains jours d’une “Journée sans transport”. Il a annoncé, lui qui tient à informer et éduquer les consommateurs, donner bientôt les précisions sur cette journée sans transport.

Pour rappel, le prix du baril au niveau international a été augmenté de 60%, mais sur le plan local, du côté de la pompe, il y a eu 10% de la hausse du prix de pétrole. Ce qui fait la que la décision prise par les ministres provinciaux de Kinshasa en charge des Transports, des Finances, des PME (Petites et Moyennes Entreprises), et autre de la Jeunesse et des Sports d’augmenter à 40% les prix de transport en commun  soit décriée.

Il faut préciser que, l’élaboration de la nouvelle grille tarifaire des prix de transport en commun a été faite sur base des données livrées par les chauffeurs. C’est ainsi que l’ODC, qui après enquête, a dénoncé cette fixation des prix de plus de 40%. Pour cette structure, considérée désormais comme la voix des consommateurs, ces prix de transport en commun doit baisser.

Concernant par ailleurs les droits des consommateurs, il faut relever qu’ils sont garantis par la Constitution et plusieurs autres lois nationales et internationales. Il s’agit des droits fondamentaux pour les consommateurs à la satisfaction des besoins de base (la nourriture adéquate, vêtements, logements, soins de santé, éducation, hygiène, service public, eau et électricité).

Ils ont aussi droits à la sécurité (être protégés contre les produits et autres menaces), à être informés, de choisir à partir d’une série de produits et services présentés, d’être entendus, à la réparation, à l’éducation ainsi qu’à un environnement sain.

Ces droits sont également consacrés par l’article 25 des Droits de l’homme qui stipule que chacun a droit à un niveau de vie adéquat permettant d’assurer santé et bien-être pour lui-même et sa famille, y compris l’alimentation, l’habillement, le logement et les soins médicaux ainsi que les services sociaux indispensables. Ainsi, se loger, se nourrir, se soigner, se déplacer et s’éduquer sont donc des droits humains.

Par Lucien Kazadi T.

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