Clips vidéo non autorisés : Desi Mbwese, Bill Clinton, Kabose et Innocent Balume dans le viseur de la Censure
Partager
La Commission Nationale de Censure des Chansons et des Spectacles (CNCCS), organe de régulation du ministère de la Justice et Garde des sceaux, que préside le Procureur général Bernardin Mayindombe Mway, vient d’interdire la présentation publique des clips vidéo non autorisés de quatre artistes musiciens, sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo.
Il s’agit de ” Mwasi ya Soso “, du Chancelier Desi Mbwese, responsable du groupe Planète Elégance ; ” Babuki Mbetu ou Mbetu Ebukani ” de Kabose Bulembi, avec des paroles et danses jugées obscènes ; ” Carrosserie “, de Bill Clinton Kalonji et ” Lelo Lelo “, d’Innocent Balume. Ajouté à cela, un spot publicitaire ” Auto Ecole Style plus “.
“O tempora, o mores”
Pendant que des dossiers judicaires sont ouverts à l’endroit des artistes concernés et en attendant la clôture de l’instruction, les chaînes de télévision sont chargées d’assurer le meilleur accompagnement de l’exécution de ces décisions, lit-on dans le document. ” Autres temps, autres mœurs “, dit-on ! La musique congolaise de nos jours est sujette à diverses critiques suite aux bêtises contenues dans leurs compositions des artistes musiciens qui lancent surtout dans les insanités, aux paroles qui contredisent même le thème abordé.
Devenu à la mode, la thématique liée à l’intimité féminine préoccupe plus les auteurs compositeurs, la plupart préfèrent décrire la descendance d’Eve au lieu de peindre la société congolaise dans toutes ses facettes comme le faisait par exemple Feu Franco Luambo Makiadi.
Mesures contraignantes
Pour ne pas évoquer les tenues des danseuses, des cris et exhibition des danses souvent non décentes.
Face à cela, la Commission Nationale de Censure est décidée à prendre des mesures contraignantes, en vue de mettre fin aux égarements constatés dans le contenu des messages véhiculés par les artistes musiciens, dont la plupart versent dans les insanités froissant la conscience collective.
L’on apprend même qu’elle propose de collaborer étroitement avec l’Inspection de la Police Nationale pour la mise en pratique de décisions souvent restées lettres mortes en attendant la réinstauration de la Brigade des mœurs.
Par Franck Ambangito