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Tuerie à l’UNIKIN : la VSV désapprouve l’usage disproportionné des armes létales

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Tuerie à l’UNIKIN : la VSV désapprouve l’usage disproportionné des armes létales

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L’organisation fait état de deux étudiants tués

Dans un communiqué daté du lundi 19 novembre 2018, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) exprime sa désapprobation et condamne le double meurtre de deux étudiants de l’Université de Kinshasa (UNIKIN).
Il s’agit des étudiants Hyacinthe Kimbafu et Eliwo Monga Rodrigue, respectivement étudiants en deuxième année de Licence en Math-Informatique et en Biologie-Chimie, lors de la répression violente et sanglante par les forces de l’ordre de la manifestation estudiantine pacifique pour exiger la levée de la grève des professeurs et la satisfaction par le gouvernement des revendications de ces derniers.

Selon les informations parvenues à la VSV, Hyacinthe Kimbafu a    été atteint mortellement à l’abdomen par balle pendant la manifestation pacifique en date du 12 novembre 2018, devant le Home 10. Evacué d’urgence aux Cliniques Universitaires de Kinshasa, il a succombé le 15 novembre 2018 des suites de ses blessures.

Quant à l’étudiant Eliwo Monga Rodrigue, il a été abattu  selon la VSV le 15 novembre 2018 sur le campus universitaire au cours de la manifestation pacifique de protestation des étudiants contre le meurtre de leur collègue Hyacinthe Kimbafu comme  décrit.

L’organisation signale que lors de cette répression armée, il y a eu des blessés et de nombreux cas d’arrestations arbitraires d’étudiants et autres individus non autrement identifiés qui ont été conduits vers une destination inconnue.  Elle souligne les dégâts matériels importants qui ont été enregistrés relativement à la répression sanglante de la manifestation pacifique.

Il s’agit notamment de Shop Vodacom  qui a été incendié, les vitres brisées d’un nouveau bâtiment situé derrière la Faculté de droit, des véhicules incendiés….. Par ailleurs, l’association relève dans son communiqué que des policiers et des militaires  déployés continuent d’assiéger le site de l’UNIKIN en y empêchant toute entrée et sortie.

C’est ainsi que l’ONGDH invite les autorités ayant la sécurité dans leurs attributions à évacuer les forces de l’ordre du site universitaire de l’UNIKIN. Les tirs d’armes à feu et des grenades à gaz lacrymogène de ces forces de l’ordre et de sécurité ont été entendus toute la journée du lundi 19 novembre 2018, regrette la VSV.

Attention à la barbarie policière

La VSV dénonce avec l’utilisation disproportionnée de la force et l’usage des balles réelles sur le site universitaire et condamne  la répression meurtrière par des éléments de la PNC dont la mission première est de  protéger la population et ses biens, conformément à l’article 182 de la Constitution de la RDC qui dispose que :

« La Police Nationale Congolaise est chargée de la sécurité publique, de la sécurité des personnes et de leurs biens, du maintien et du rétablissement de l’ordre public ainsi que de la protection rapprochée des hautes autorités ».  La VSV invite les autorités congolaises compétentes à restaurer la paix sociale à l’UNIKIN en tenant compte des revendications légitimes des professeurs.

Kinshasa est appelé à diligenter urgemment une enquête indépendante en vue d’établir les responsabilités sur le meurtre de deux étudiants et sanctionner les coupables conformément à la loi. Le gouvernement de la RDC est prié d’indemniser les familles des victimes pour les préjudices subis et faire tout ce qu’il faut pour prendre totalement en charge les frais de funérailles des étudiants Hyancinte Kimbafu et Eliwo Monga Rodrigue, lâchement abattus sur le site universitaire.

L’Exécutif est appelé à mettre un terme à l’usage des armes létales par des forces de l’ordre lors des opérations de maintien de l’ordre pendant des manifestations pacifiques.  La VSV invite le gouvernement à procéder à la libération sans condition ni délais de toutes les personnes arrêtées ou portées disparues en rapport avec les manifestations pacifiques de l’UNIKIN.

Par GKM

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