Après l’élection de Jeanine Mabunda au perchoir de l’Assemblée Nationale, le regroupement AFDC/A, fort de son poids politique actuel, demande publiquement au PPRD de revoir ses ambitions à la baisse concernant le Sénat et d’autres institutions

Des sources généralement bien informées, on apprend qu’après avoir réussi à faire élire Mme Jeanine Mabunda au perchoir de la Chambre basse du Parlement, le parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) qui revendique la première place au sein du Front Commun pour le Congo (FCC), sur base du nombre d’élus issus des dernières législatives, n’entend pas en rester là et chercherait encore à placer ses pions à la Primature et à la présidence du Sénat.

Une ambition jugée excessive, voire boulimique par certains regroupements politiques membres de la plate-forme FCC et qui risque d’ébranler le navire conduit par l’ancien chef de l’État Joseph Kabila.
En effet, au sein de cette plate-forme politique, des voix d’élèvent déjà et non de moindres pour fustiger les ambitions affichées par l’ex-parti présidentiel.

La dernière réaction en date, c’est celle de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés, regroupement dirigé par l’actuel ministre d’État au Plan et ministre a.i. de l’Économie, le professeur Modeste Bahati Lukwebo. Ce regroupement qui a pignon sur rue si l’on en juge par le nombre d’élus qu’il a réussi à avoir à l’issue des dernières législatives nationales et provinciales est monté au créneau le week-end dernier à travers ses quatre fédérations de la ville province de Kinshasa.

Dans cette déclaration relayée par les médias, la plate-forme de Modeste Bahati avertit qu’elle ” n’entend plus se faire rouler dans le partage des responsabilités comme ce fut le cas par le passé au sein de la Majorité présidentielle ” !
Selon Bellarmin Byamungu, un des co-fondateurs de l’AFDC, qui a lu cette déclaration, ” il est inacceptable que le PPRD ait l’ambition  de vouloir gérer toutes les institutions de la République démocratique du Congo, à savoir la Primature, le Sénat et l’Assemblée nationale, en s’appuyant sur la majorité parlementaire issue des efforts conjugués par tous les alliés qui composent le FCC “.

Cette déclaration vient lever le voile sur le malaise qui secoue le FCC à l’approche de la nomination du Premier ministre par le Chef de l’État, Félix Tshisekedi Tshilombo et de l’élection du bureau définitif du Sénat, Chambre haute du Parlement.

Pour preuve, les fédérations de l’AFDC/A de Kinshasa sont allés jusqu’à ” mettre en garde le PPRD et toute autre personne qui s’évertuerait à vouloir minimiser le poids politique de l’AFDC/A et les efforts de son autorité morale… ”
Comme on le voit, face aux enjeux politiques de l’heure, le climat de confiance sur lequel tablait Joseph Kabila, autorité morale du FCC, semble sérieusement menacé. Il y a donc péril en la demeure au FCC.

Par DMK