Achille Mutombo–Cyaji, homme politique et philosophe, ancien conseiller politique du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a saisi officiellement, par une correspondance,  le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication(CSAC), l’institution en charge de régulation des médias congolais, pour dénoncer  les dérives déontologiques et éthiques observés dans certaines maisons de presse, où le traitement d’information se fait en privilégiant les insultes, l’appel intentionnel et quotidien à l’insurrection dans les émissions politiques aux  allures de perversion.

L’auteur de cette lettre adressée au CSAC, avec copie  à l’Union Nationale de la Presse du Congo(UNPC), le cadre fédérateur de la presse, et aux organisations professionnelles de défense et de promotion de la liberté de la presse en RDC  telles que Journaliste en Danger (JED) et L’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), déplore la démission de ces structures face à ces dérives.

« On semble attendre ainsi le jour où les personnes lésées vont agir et exercer leurs propres droits, pour appeler à des marches, condamner des atteintes  supposées à la liberté de là où les insultes, la médisance, la diffamation, l’atteinte à la sphère privée et la méchanceté gratuite n’émeuvent personne jusque-là », déplore-t-il dans sa lettre à CSAC.

Achille Mutombo–Cyaji estime que c’est en faisant respecter la loi sur la liberté de la presse que les professionnels des médias vont adhérer positivement à l’esprit du changement incarné par le Président Félix Tshisekedi, qui veut que la presse puisse jouer pleinement son rôle de 4eme pouvoir pour consolider les acquis de l’alternance politique et historique vécue en RDC lors de l’élection du 30 décembre 2018.

« Au nom de la majorité silencieuse s’indignant chaque jour de la dérive dans le respect de la déontologie journalistique, je vous prie de bien vouloir tenir compte de cet appel, non pas au seul profit du régime en place, mais surtout au nom d’une corporation qui mérite d’être citée en modèle aussi bien en Afrique que dans le monde comme représentative de la renaissance en marche de la RD Congo », a martelé Achille Mutombo–Cyaji. Pour lui, un simple et juste  monitoring permettrait au CSAC, à l’UNPC, à JED et OLPA de se faire une précise des dérives en cours.

Espace médiatique libéré sous Fatshi

A en croire Achille Mutombo–Cyaji, depuis l’avènement du Président Félix Tshisekedi à la tête du pays, l’espace médiatique  est totalement libéré. Mais ce qui devait passer pour une évolution positive se transforme chaque jour en dérive du fait des pratiques de certains moutons noirs qui sont là que pour avilir la profession journalistique, regrette  Mutombo–Cyaji.

« Je pense à mon humble avis que ce n’est pas en laissant proliférer les dérives que la presse va mobiliser l’opinion à la cause de la décriminalisation des délits de presse face à l’intrusion dans la profession des individus sans noblesse et sans culture , animant souvent des émissions ou écrivant dans la presse écrite ou en ligne dans une langue plus qu’approximative », interpelle Achille Mutombo–Cyaji.

Par GKM