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LAMUKA : une réunion dans un contexte difficile prévue le 20 juillet à Lubumbashi

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LAMUKA : une réunion dans un contexte difficile prévue le 20 juillet à Lubumbashi

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Une source bien informée indique que le chairman Moïse Katumbi Chapwe, ancien gouverneur du Katanga qui assure la présidence tournante de la coalition LAMUKA, tient à convoquer la réunion du présidium de ce regroupement politique le 20 juillet 2019 à Lubumbashi, chef–lieu  de la province du Haut-Katanga.

A cet effet, tous les dirigeants de cette plateforme se retrouveront autour de  Katumbi pour faire l’état de lieux de la marche de leur plateforme née des assises de Genève. Il sera  également question de faire l’évaluation de la situation politique et de discuter notamment du calendrier des activités.  Une réunion de vérité, car il  sera question de lever l’équivoque sur la position définitive quant à  « l’opposition républicaine » prônée par Katumbi ou la lutte pour « la vérité des urnes » réclamée par Fayulu.

Cette rencontre note, une source proche de LAMUKA, constitue une occasion pour préparer la transition car, à la fin du mois de juillet, le Professeur Freddy Matungulu devra succéder à Moïse Katumbi à la tête de LAMUKA. Certains observateurs de la scène politique congolaise constatent que la réunion du présidium de LAMUKA qui se tiendra à Lubumbashi est convoquée dans un contexte difficile, avec  les  dissensions internes observées au sein de cette  plateforme politique,  où les sociétaires ne parlent pas le même langage.  La réunion du présidium   de LAMUKA se tient après la défection de Mbusa Nyamuisi, qui a rejoint le camp de Félix Tshisekedi, notent les observateurs.

Plan de sortie de crise de Fayulu

Il y a deux semaines, l’un des leaders de LAMUKA et candidat malheureux de ce regroupement politique à la présidentielle du 30 décembre dernier, Martin Fayulu, a remis à certains diplomates occidentaux accrédités en RD Congo son plan de sortie de crise par la mise sur pied d’une institution d’appui à la démocratie qui s’occupera de réformes institutionnelles.

Chose étonnante, le champion de la vérité des urnes  propose une période de transition de deux ans, avec Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à la tête du pays. Quant à Martin Fayulu, il entend diriger lui-même l’organe qu’il a proposé, mais avec comme adjoints Adolphe Muzito et Freddy Matungulu, venant   de la même province que lui. Ce qui est étonnant est de voir que Fayulu menait toutes ces démarches seul, sans informer les autres membres de LAMUKA. D’où la méfiance entre les ténors de cette plateforme.

Espérons que Martin Fayulu expliquera à ses pairs le bienfondé de sa démarche lors de la réunion de Lubumbashi. Mais au regard de la situation sur le terrain, il s’observe deux courants au sein de LAMUKA : Bemba est avec Katumbi, mais Muzito et Matungulu sont avec  Fayulu.  Mais malgré l’unité de façade, la réunion de LAMUKA se tiendra dans un contexte tendu entre les lieutenants de Katumbi et ceux de  Fayulu.

Réformer la Cour Constitutionnelle

Pendant que LAMUKA prépare la réunion du présidium, les proches de   Katumbi ont déjà peaufiné leur cahier des charges, dans lequel ils exigent la démission des juges de la Cour Constitutionnelle. Au cours d’une déclaration le vendredi dernier à Kinshasa, Pierre Lumbi ; président du  Mouvement social(MS) s’est  insurgé contre les derniers arrêts de la Cour Constitutionnelle, qu’il qualifie d’inadmissibles et d’insolites.

« Nous annonçons le lancement d’une campagne nationale en vue d’obtenir le remplacement des magistrats de la cour constitutionnelle », a déclaré  Lumbi. Pour rappel, sur les 7 députés nationaux et un sénateur de ce parti et de la plateforme AAD invalidés, seuls 2 députés nationaux et sénateur ont été réhabilités par la Cour Constitutionnelle. Pour Pierre Lumbi, il s’agit ni plus, ni moins que d’invalidations inexpliquées, prouvant à suffisance l’inféodation de la haute cour.

Pour le numéro deux d’Ensemble pour le changement, plateforme politique  dirigée par  Moïse Katumbi, les hauts magistrats se sont disqualifiés et ne méritent plus la confiance du peuple congolais.

Par GKM

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