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Dans un communiqué conjoint : La société civile alerte sur des menaces pesant sur les ressources hydrauliques de la RDC

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Dans un communiqué conjoint : La société civile alerte sur des menaces pesant sur les ressources hydrauliques de la RDC

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Des entreprises minières et chimiques indexées
Par GKM

La communauté internationale a  célébrée le 14 mars 2020, la Journée Internationale d’actions pour les rivières afin de les protéger contre les méfaits et conséquences de grands projets de Barrages dans le monde et, penser à ceux qui militent pour leur protection.

A cette occasion, les Organisations Non Gouvernementales de la République Démocratique du Congo œuvrant pour « l’accès à l’énergie pour tous » se disent préoccupées par les menaces qui pèsent sur les rivières et les cours d’eaux  en RDC, ainsi que sur le Fleuve Congo. Ces organisations signataires en appellent à la prise de conscience collective sur ces dangers, en vue de préserver la biodiversité, l’environnement, les forêts et les populations riveraines.

Elles ont identifié, au cours de leur monitoring, plusieurs menaces sur la vie des eaux des rivières de la République Démocratique du Congo et du Fleuve Congo.  Ces menaces proviennent principalement du comportement des citoyens, des activités des entreprises et autres exploitants, ainsi que de grands projets étatiques avec des conséquences désastreuses sur les populations riveraines, les écosystèmes, l’environnement, le climat,… C’est le cas de la rivière Katapula dans le Haut-Katanga ; Kalamu, à Kinshasa et à Boma.

En effet, les populations riveraines des diverses rivières et cours d’eaux ainsi que celles de centres urbains, déversent quotidiennement des quantités énormes d’immondices et autres déchets domestiques, en grande partie de plastiques, dans différents cours d’eau. Ce qui réduit sensiblement leur lit et affecte leur qualité, tout en provoquant des inondations et diverses maladies hydriques pour les populations.

Le volume toujours croissant d’ordures et autres objets plastiques dans ces rivières font de plus en plus baisser le débit de la plupart d’entre elles, affluents du Fleuve Congo, où ces déchets sont reversés, notent les organisations signataires.  Le risque de la disparition de certaines d’entre elles s’accentue si rien n’est fait.

Les industries minières, chimiques…indexées

Les industries minières, chimiques et autres rejettent à leur tour impunément les déchets, souvent toxiques, de leurs activités dans les mêmes cours d’eau, accusent ces ONG. Ce qui détruit l’environnement, l’écosystème et la qualité de ces eaux, avec les conséquences désastreuses sur les populations. A ces industriels, il faut ajouter l’exploitation artisanale intense des minerais dans les cours d’eau à travers la République, avec les mêmes conséquences qui conduisent à l’assèchement de ces cours d’eaux.

Pour elles, le comportement des populations est consécutif à l’absence ou à l’insuffisance de l’éducation environnementale, qui fait d’elles des agents de destruction des rivières. Celui des entreprises est lié à l’irresponsabilité des services étatiques en charge de la protection de l’environnement, qui pèchent par la non application des dispositions légales et règlementaires existantes aux actes destructifs de l’environnement par les industries, tancent ces associations.

Appel à la mobilisation générale

C’est ainsi que ces Organisations de la Société Civile attirent l’attention et appelle à la mobilisation de l’opinion publique en ce jour, sur deux grands projets qui menacent l’avenir des eaux du Fleuve Congo, très vitales pour des millions de personnes qui en dépendent. Il s’agit des projet Inga III et Transaqua.

Le premier, initié par le Gouvernement de la RDC, avec le soutien de la Banque Africaine de Développement, vise l’érection sur les eaux du Fleuve Congo à Inga, d’un méga complexe du barrage hydroélectrique.  Tandis que le second, soutenu par certains Etats de la région africainen cherche à détourner les eaux de la rivière Ubangi, principale affluent du Fleuve, pour aller alimenter le Lac Tchad.

Les deux projets sont porteurs de graves risques sur l’avenir du Fleuve, qui pourra perdre son débit, dégrader son écosystème et son environnement aquatique, avec la disparition de plusieurs espèces et des inondations, pour ne citer que ceux-ci. L’expérience vécue en Amazonie au Brésil et ailleurs avec ce genre de méga projet devrait déterminer  les autorités rd congolaises  à prendre conscience de  ces dangers, avant d’y renoncer.

Décourager le projet Transaqua

Face à ce sombre tableau, ces ONG recommandent au Gouvernement de la République Démocratique du Congo de renoncer à la mise en œuvre du projet Inga III, pour préserver le Fleuve Congo et l’environnement. Kinshasa est appelé à décourager toute tentative tendant à la réalisation du projet Transaqua, pour préserver l’équilibre écologique du Bassin du Congo, puis sensibiliser et éduquer les populations sur le respect de l’environnement.

L’Union Africaine, la CEAC et la BAD  sont invités à reconsidérer tout soutien aux projets Inga III et Transaqua, pour ne pas détériorer l’équilibre écologique du Bassin du Congo et garantir les droits des communautés riveraines du Fleuve Congo. L’instance continentale est invitée à exhorter les Etats de la région à ne pas troubler l’équilibre environnemental du Bassin du Congo.

Quant aux populations congolaises, elles doivent s’abstenir de tous comportements qui détériorent les autres cours d’eaux. Les organisations signataires de ce document sont entre autres IDEL, SOFLECO, CORAP et CODED.

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