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Province du Kasaï Oriental Massacre de Katanda : le tireur de ficelles démasqué!

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Province du Kasaï Oriental Massacre de Katanda : le tireur de ficelles démasqué!

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Cerveau moteur des actes génocidaires commis par la milice de Bena Nshimba contre les groupements Bena Kapuya et Bena Muembia, Mutombo Vincent de Paul bénéficie du soutien du député provincial Alidor Numbi, pour des raisons électoralistes
Par DwD

Les populations des groupements de Bena Kapuya et Bena Muembia, dans le territoire de Katanda, province du Kasaï Oriental, vivent présentement à la belle étoile, en brousse, suite à la destruction et l’incendie de toutes leurs habitations par la milice de Bena Nshimba, conduite par un certain Mutombo Vincent de Paul, prétendant chef de Bena Nshimba Kabeya. Pour cette sale besogne, la fameuse milice, indiquent diverses sources, a bénéficié du concours de policiers instrumentalisés par un certain Célé, commandant de la police territoriale de Katanda.

Selon les témoignages recueillis auprès d’un habitant de Bena Kapuya qui s’en est tiré avec le bras droit fracturé lors de cette attaque où l’on a enregistré des décès et des disparitions, les éléments de la police qui accompagnaient le fameux Mutombo Vincent de Paul ont participé à la destruction et l’incendie des cases à Katabua (village des Bena Kapuya), et chez les Bena Muembia !

L’implication de la police de Katanda dans ces actes de barbarie visant à rayer le groupement de Bena Kapuya et celui de Bena Muembia de la carte est la preuve que le pyromane, notamment le prétendant chef Mutombo Vincent de Paul, bénéficierait d’un «parapluie » au niveau du gouvernement provincial et de l’Assemblée provinciale du Kasaï Oriental.  
Des témoignages concordant à ce sujet pointent du doigt le député provincial Alidor Numbi, un ancien cadre du RCD/KML de Mbusa Nyamuisi et qui a également fait un passage au PPRD, ainsi qu’à l’UNC, avant de se faire élire comme député provincial à Katanda, sous la casquette UDPS !

Se croyant tout permis dans ce territoire du secteur de Baluba Lubilanji, le député provincial Alidor Numbi miserait sur la division des fils et filles de Katanda pour servir ses ambitions électoralistes. A en croire certaines sources, dans son mode opératoire, ce député provincial controversé aurait créé dans la cité de Katanda, chef-lieu du territoire qui porte le même nom, une milice regroupant des jeunes de quatre localités, à savoir : Bena Kabeya, Bena Nkongolo, Bena Kalenga, et Bena Ntita.

La machine répressive ainsi mise sur pied serait dirigée par sieur Mutombo Vincent de Paul alias Mbuyamba Konji 3. Celui-ci est l’acteur principal de ce groupe. Avant, il était secondé par un certain Bruce Ilunga, proche de l’ « honorable » Alidor Numbi.

Profitant de sa position politique actuelle, le député provincial Numbi se retrouve souvent aux cotés de l’autorité provinciale, faisant ainsi croire aux membres de la milice qui terrorise Katanda que rien ne peut les inquiéter !
Pour s’attirer la sympathie de l’autorité provinciale, l’homme s’appuierait sur ce qu’il présente comme un conflit de pouvoir coutumier dans le groupement de Bena Nshimba , alors qu’ en réalité, les actes qu’il pose visent à satisfaire ses ambitions électoralistes.

Pour rappel, Numbi s’était autrefois fait ami du gouverneur Ngoyi Kasanji pour couvrir ses sales besognes. Et chaque fois que ses hommes étaient appréhendés, il venait intervenir pour obtenir la libération de ces miliciens, à l’époque où il était membre du PPRD et de l’AMP. Aujourd’hui, cet homme qui se fait passer pour un cadre de l’UDPS se retrouve dans l’entourage du Gouverneur de province, Maweja.

On comprend alors pourquoi le Gouverneur ne s’est jamais rendu à Katanda après la destruction et l’incendie de toutes les habitations à Katabua et chez les Bena Muembia.
Au regard de tous ces éléments accablants, l’étau risque de se refermer sur le député provincial Alidor Numbi après les derniers crimes contre l’humanité perpétrés par son protégé Vincent de Paul Mutombo à Katanda. Le tireur de ficelle est donc démasqué.

Chronologie des faits

Ce conflit qui ne date pas d’aujourd’hui, porte sur les terres ainsi que les limites entre les différents groupements de ce secteur de Baluba Lubilanji, dans le territoire de Katanda. Le contentieux a encore dégénéré le 29 août 2020, lorsque le commandant de la police d’intervention rapide locale s’est permis d’aller prendre quelques habitants de Bena Kabeya (village du prétendant chef Mutombo Vincent de Paul)pour que ces derniers cultivent sur la zone neutre créée jadis par le gouvernement suite aux incidents du même genre survenus en 2007.

L’altercation qui s’en est suivie au sujet de cette zone neutre a curieusement servi de prétexte au prétendant chef Mutombo Vincent de Paul, pour déclarer la guerre aux Bena Kapuya et Bena Muembia. De la parole, le pyromane Mutombo Vincent de Paul est passé aux actes.

Les habitants des villages détruits joints au téléphone par notre rédaction lui imputent attribuent notamment la destruction des champs de maïs et des puits d’eau appartenant aux Bena Kapuya et Bena Muembia, sans oublier la source d’eau souillée avec des matières fécales !

Fort du soutien du responsable de la police Katanda, le prétendu chef de Bena Nshimba Bena Kabeya a multiplié des actes de provocation jusqu’à la journée fatidique du 02 septembre 2020, lorsque sa milice, sur son instruction, a déterré les poteaux du terrain de jeu des Bena Kapuya.

Profitant ensuite de la confusion ainsi créée, la milice de Bena Nshimba Bena Kabeya, aidée par quelques éléments de la police, a rasé et incendié toutes les habitations et installations sanitaires des Bena Kapuya et celles de Bena Muembia dont les villages sont aujourd’hui réduits en un champ de ruines.

Tout a commencé le 29 août 2020 lorsque l’adjudant Célé, commandant de la police d’intervention rapide basée dans un des villages des Bena Nshimba (à Kalenga Lenga) est allé prendre des habitants de Bena Kabeya (village du prétendant chef des Bena Nshimba, Vincent de Paul Mutombo alias Mbuyamba Konji III pour cultiver dans la zone neutre placée jadis par le gouvernement provincial suite aux incidents du même genre survenus en 2007.

Mais, lorsque les habitants de Bena Kabeya sont arrivés sur les lieux, ceux de Bena Kapuya se sont opposés à ce qu’ils cultivent sur la zone neutre. Une altercation s’en est suivie, mais le gouverneur de province est intervenu pour calmer les deux parties.

Alors que le calme semblait régner à Katanda, le prétendant chef des Bena Nshimba et originaire de Bena Kabeya quittera curieusement la cité de Katanda, chef-lieu du territoire qui porte le même nom, pour se rendre chez les Bena Kabeya avec un tambour qu’on ne joue qu’à l’occasion d’une guerre. En jouant le tambour, le prétendant chef était habillé en tenue traditionnelle et accompagné d’une foule d’habitants de Bena Nshimba Bena Kabeya menaça et insulta les Bena Kapuya, en demandant à ces derniers de quitter ce qu’ils considèrent comme étant leurs terres !

Dans leurs menaces, les Bena Nshimba Bena Kabeya promettaient aussi de transformer le centre de santé construit à Katabua (village de Bena Kapuya) en résidence de leur prétendant chef coutumier! Pacifistes, les populations de Bena Kapuya n’ont pas rétorqué à ces menaces. Curieusement, les provocateurs venus des villages de Bena Nshimba Bena Kabeya se permettront d’ériger des barrières à Bufua, rivière qui sépare la cité de Katanda du village de Katabua, dans le but d’empêcher les habitants de Bena Kapuya de se rendre à la cité de Katanda.

Selon l’une des sources, lors de l’érection de ces barrières, on a déploré des cas d’agression sur quelques habitants de bena Kapuya. Surtout des femmes. Pour preuve, un certain Mukoku qui était parti acheter quelques produits pharmaceutiques à la cité de Katanda a été copieusement tabassé. La victime était même hospitalisée, apprend-on.

Informés de ces incidents, quelques notables locaux de Bena Kapuya et Bena Muembia, deux groupements jumeaux qui entretiennent de bonnes relations depuis toujours sont allés voir le ministre provincial de l’Intérieur pour lui faire part de ces incidents.

Car, la crainte était d’éviter que les élèves des deux villages concernés ne passent pas les épreuves de Tenafep.
Malgré les assurances données par le ministre provincial de l’Intérieur, les élèves de Katabua n’ont pas passé les épreuves de Tenafep à la cité de Katanda. Curieusement on a créé pour eux un centre spécial à Bakwa Kanda, à environ 10 kilomètres de Katabua.

Quant aux élèves de Bena Muembia, ils ont passé les épreuves de Tenafep à Katanda, sous forte protection policière.
Le 02 septembre, la tension monte encore d’un cran, lorsque les habitants de Bena Kapuya constatent, le matin, que leurs champs de maïs ont été « visités » nuitamment et complètement ravagés par des inconnus.

Le jour suivant, soit le 03 septembre, un autre constat sera fait. Il s’agit de la destruction de leurs puits d’eau. Et comme si cela ne suffisait pas, les assaillants se sont aussi permis de déféquer dans ces puits et tout autour de ces derniers, pour les souiller !

Vers 9 H du matin, le prétendant chef Vincent de Paul Mutombo Mbuyamba Konji III se présentera encore au village de Bena Kapuya, accompagné de sa milice et de quelques éléments de la police. Sur place, la milice de Mutombo Vincent de Paul a déterré les poteaux du terrain de jeu du village de Bena Kapuya. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Il s’en est suivi alors une panique généralisée. Dans cette confusion, les habitations de Bena Kapuya ont été complètement rasées et incendiées par la bande à Mutombo Vincent de Paul. Un jour après cette attaque, le fameux Mutombo reviendra sur les lieux du crime avec sa milice pour parachever son œuvre diabolique de destruction du village de Bena Kapuya.

Le vendredi vers 11H, Mutombo accompagné de sa fameuse milice, vont se rendre au village de Bena Muembia où ils ont tout détruit et incendié tout sur leur passage. Si bien que Bena Kapuya et Bena Muembia sont devenus des villages fantômes.
Bena Kapuya et Bena Muembia réclament justice !

Diverses sources jointes par téléphone indiquent que les populations des deux villages détruits vivent encore à la belle étoile en brousse, sans la moindre assistance de la part de l’autorité provinciale. Face à ces actes constitutifs de crimes contre l’humanité, plusieurs voix s’élèvent parmi les notables originaires de Bena Kapuya et Bena Muembia pour condamner cette barbarie et exiger une enquête indépendante sur ce drame, afin que les auteurs et commanditaires de ces actes répondent de leurs forfaits devant la justice. Une plainte serait aussi en voie d’être portée contre les auteurs intellectuels et matériels de ces attaques.

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