Par Carroll Madiya

C’est ce Lundi 09 Novembre que le Président de la République va consulter le Prix Nobel de la paix 2018, le Docteur Denis Mukwenge, arrivé depuis hier dimanche 08 novembre à Kinshasa. Pour rappel, c’est depuis le 2 novembre 2020 que le chef de l’Etat « consulte », comme il l’a annoncé le 23 octobre dans un message adressé à la nation congolaise, les représentants des forces politiques et sociales les plus représentatives dans la perspective d’une « Union sacrée de la nation ».

Lors de la sixième journée de ces assises, le numéro un rd congelais s’est entretenu avec Moïse Katumbi Chapwe, Kyungu wa Kumwanza, Modeste Bahati Lukwebo, Ne MwandaNsemi et d’autres personnalités politiques. « Je suis venu voir le président de la République pour les consultations, je suis venu voir un frère. Le plus important, c’est que quand il va terminer ces consultations, vous saurez ce dont on a discuté avec le président de la République.

Je garde la primeur au président de la République », a déclaré l’ancien gouverneur de la province du Katanga et président du parti politique « Ensemble pour la République », Moïse Katumbi, a la sortie de son audience avec le Président de la République. Il est arrivé à Kinshasa le Vendredi 06 Novembre, en provenance de Lubumbashi, dans le Haut-Katanga.

Le Katanga soutient ces consultations

Première personnalité à être reçue le samedi 7 novembre 2020 au Palais de la Nation, Gabriel Kyungu wa Kumwanzaa exprimé le soutien de la population du Katanga au chef de l’État. Au sortir de l’audience lui accordée, l’autorité morale de l’Union des Nationalistes et Fédéralistes du Congo (UNAFEC) a rappelé le choix symbolique de l’endroit où se tiennent ces consultations.

« Je suis venu transmettre le grand soutien de la population du Katanga qui a décidé d’accompagner le président de la République afin qu’il ne trahisse pas la cause du peuple. Qu’il continue toujours à servir la population, qu’il fasse asseoir l’État de droit », a-t-il indiqué en insistant : « c’est tout un symbole, celui qui vous parle ici. C’est dans ce bâtiment que nous avons tout fait pour faire tomber la dictature de Mobutu avec les 13 parlementaires, c’était dans ce bâtiment.

Je tenais à rappeler cela au président de la République. Je suis parmi les leaders politiques de ce pays qui ont crié, confessé sa foi, qui ont lancé l’appel à tous les compagnons de lutte pour entourer et encourager Félix Tshisekedi. »
A la question de savoir s’il est pour la dissolution de l’Assemblée nationale ou la requalification de la majorité politique, Kyungu demande aux Congolais de patienter.« Le président de la République consulte. Il faut patienter et on aura la suite », a-t-il rassuré.

Quant au mariage FCC-CACH, Gabriel Kyungu a répondu de manière directe: « Nous ne devons pas brûler les étapes. Tout ce que nous pouvons dire, c’est sur base d’un constat : ce mariage n’allait pas… » Le président de l’UNAFEC était accompagné des membres de son parti, dont Madame Adèle Kayinda.

Autres réactions

« Ceux qui ont créé la coalition FCC-CACH ont marché dessus », a soutenu samedi 7 novembre le président de l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC), le sénateur Modeste Bahati. Ce dernier a également plaidé pour la gouvernance économique, politique et sociale.

« Nous avons fait un plaidoyer pour la paix et la bonne gouvernance politique, économique, climatique, diplomatique et sécuritaire. Nous avons proposé l’instauration des barzas communautaires, pour que les populations prennent l’habitude de se parler », a-t-il fait savoir. Consulté avec tout le staff dirigeant de sa formation politique AFDC. Le sénateur Bahati dit avoir remis au Chef de l’Etat un mémorandum dans lequel sont contenues toutes les préoccupations de sa formation politique afin de restaurer un Etat de droit en RDC.

De son coté, le leader du Mouvement politico-religieux Bundu Dia Kongo, Ne Mwanda Nsemi, a invité les politiques à l’unité et non pas aux dissolutions et querelles inutiles en lançant un appel à la tolérance aux deux familles CACH et FCC. Ne MwandaNsemi préconise ainsi la paix face à la crise qui divise la classe politique actuellement. « Le pays nous appartient tous, nous devons nous unir au lieu de nous combattre », a-t-il conseillé.

Toutefois, il a tenu à fixer l’opinion au sujet de l’actuelle majorité parlementaire. « Certaines personnes disent qu’elles ont la majorité alors que c’est une majorité fabriquée. Avec cette majorité fabriquée, on bloque tout, ça ne va pas. Le pays nous appartient, c’est un scandale géologique que Dieu nous a donné pour faire du bien en allant de l’avant et en faisant en sorte que le peuple trouve son compte », a soutenu Ne Mwanda Nsemi.

Le leader du Mouvement politico-religieux Bundu Dia Kongo s’est dit très réceptif, et favorable à l’Union Sacrée pour la Nation.