Par N.T.

Déclarée officiellement le 7 février 2021 dans la province du Nord-Kivu, dans la partie Est du pays, la 12ème épidémie d’Ebola en RDC a pris fin le lundi 03 mai 2021 par une déclaration officielle faite par le nouveau ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, le docteur Jean-Jacques Mbungani. Cette maladie aura ainsi duré deux mois et 27 jours.

L’épidémie, qui vient de prendre fin, a touché 4 zones de santé sur les 34 que compte le Nord-Kivu. Les zones sanitaires touchées ont été Biena, Butembo, Katwa et Musienene. Douze personnes ont contracté la maladie à virus Ebola dans ces zones dont 6 sont décédées et 6 ont survécu, soit un taux de létalité de 50%.

Elle a été de loin moins virulente et moins meurtrière que la 10ème épidémie d’Ebola en RDC, qui a sévi au Nord-Kivu, en Ituri et au Sud-Kivu pendant près de deux ans, soit du 1er août 2018 au 25 juin 2020. Cette épidémie a touché 3.463 personnes dont 2.280 sont décédées et 1.171 ont été guéries.

C’est l’épidémie d’Ebola la plus meurtrière, la plus longue et la plus complexe en RDC.

Le ministre Mbungani a indiqué que la 12ème épidémie d’Ebola en RDC a eu la particularité de s’étendre dans les zones de santé au contexte sécuritaire volatile. Ce qui a constitué un défi majeur dans la mise en œuvre des activités de riposte dans un système de santé déjà fragilisé par des épidémies antérieures. La réponse à cette épidémie, a-t-il fait savoir, a été influencée par l’expansion de la pandémie de Covid-19 qui n’a pas épargné la RDC.

La victoire sur cette 12ème épidémie de maladie à virus Ebola est due notamment aux acquis de la 10ème épidémie de cette maladie gérée par le Secrétariat technique de la riposte et à la coopération internationale. La disponibilité du vaccin et des médicaments spécifiques contre la maladie à virus Ebola a été aussi un facteur de succès majeur. Il faut aussi noter l’appropriation des actions de riposte à l’épidémie par les équipes des zones de santé et la communauté.

Le ministre de la Santé a appelé au renforcement du système de surveillance épidémiologique, car le risque élevé de résurgence des épidémies reste permanent et doit servir de signal d’alarme.