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Violences intercommunautaires au Sud-Kivu: des femmes Banyamulenge portent plainte

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Violences intercommunautaires au Sud-Kivu: des femmes Banyamulenge portent plainte

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Par GKM

Une plainte a été déposée, le 27 septembre dernier, auprès du Procureur de la République et auprès l’Auditeur général des FARDC (forces Armées de la République Démocratique du Congo) par 71 Banyamulenge vivant sur les Hauts plateaux du Sud-Kivu, dans le territoire de Minembwe.

Cette plainte porte sur les assassinats, viols, tortures, rapts, incendies de maisons et bâtiments agricoles, pillage de bétail, dont auraient été victimes les Banyamulenge dans cette partie de la RDC depuis 2018. Les exactions contre les Banyamulenge ont pris un tour de plus en plus violent depuis 2018. Une année après, des groupes armés «MaïMaï», des ethnies Fulero, Bembe et Nyindu affrontent deux groupes «d’autodéfense» des Tutsis.

Dans leur plainte, les auteures du document pointent du doigt l’ancien ministre du Développement Rural, Justin Bitakwira, qu’elles accusent d’être à la base de tensions dont serait victime la communauté Banyamulenge.

L’Etat congolais interpellé

La plainte déposée le 28 septembre dernier à Kinshasa évoque des attaques entre 2018 et 2020. Elle a été déposée par deux avocats du Sud-Kivu, appuyés par leurs confrères de New-York, Me Jean-Paul Shaka, et de Bruxelles, Me Bernard Maingain, pour obtenir de l’État congolais «la défense des droits des ressortissants Banyamulenge contre les exactions commises par leurs voisins dans la province du Sud-Kivu.

La plainte est accompagnée d’une recension des discours de haine contre les Banyamulenge, parfois repris par des hommes politiques connus, ainsi que des vidéos et enregistrements.