Par DMK

A deux ans et trois mois de la tenue des élections prévues en 2023, la République Démocratique du Congo n’arrive toujours pas à mettre en place les nouveaux animateurs de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), suite au manque de consensus entre les confessions religieuses au sujet du choix porté sur Denis Kadima Kazadi comme candidat à la présidence de la centrale électorale.

Cette impasse et le retard qu’elle entraine sur le processus électoral ont été au centre d’un entretien que le président de l’Assemblée Nationale, Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, a eu tour à tour avec l’ambassadeur des Etats-Unis, Mike A. Hammer, et celui de la Russie, Alexey Sentebov, le mardi 5 octobre 2021.

Les représentants de ces deux puissances mondiales se disent, chacun, préoccupés par le ” processus électoral en RDC et le retard accumulé dans la mise en place des membres du bureau et de la plénière de la CENI “. La démarche des deux ambassadeurs rejoint celle de l’Union européenne dont le représentant a invité le président de l’Assemblée Nationale de la RDC à tout mettre en œuvre pour la mise en place de la CENI et la tenue des élections en 2023, pour respecter le délai constitutionnel.

Pour l’ambassadeur des Etats-Unis, Mike Hammer, il est impératif que la démocratie congolaise avance, en respectant le délai pour la tenue des élections : ” On voudrait avoir les élections en 2023 qui seront bien organisées et équitables. Le rêve des Etats-Unis est de toujours renforcer la démocratie congolaise. Je suis heureux que tout le monde est d’accord qu’il n’y aura pas de glissement. Maintenant, il faut faire avancer le processus pour préparer les élections en 2023″.

L’ambassadeur russe, Alexey Sentebov a, quant à lui, interpellé les députés en vue de déterminer le processus électoral : ” La majorité des députés de cette chambre sont de l’Union sacrée. Ils représentent presque toutes les couches de la population de ce pays. Ils ont droit de déterminer le processus en cours dans ce pays. Nous sommes prêts à soutenir votre pays même au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU”.

Les ambassadeurs des USA et de la Russie en RDC ont cependant précisé que leur démarche diplomatique ne doit pas être perçue comme une forme d’ingérence dans les affaires intérieures de la RDC.