Par GKM

La faculté de Droit de l’Université de Kinshasa a organisé le samedi 9 octobre 2021, une matinée scientifique sur l’identification et la gouvernance politique en RDC. Cette journée scientifique qui s’est tenue dans la salle Mgr Guillon a connu la présence des orateurs comme Richard Ilunga Ntumba, Directeur Général de l’Office national d’identification de la population (ONIP) président de la Commission Électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, les Professeurs Élie Ndomba , Jacques Ndjoli…
Cette journée scientifique avait trois panels à savoir, le Recensement de la population et problématique de la citoyenneté, Enrôlement des électeurs et cartographie électorale ainsi que Recensement comme indice de développement.

Dans son mot de bienvenue, le doyen de la faculté de Droit de l’Unikin, le professeur Jean Louis Essambo a circonscrit le cadre de cette matinée scientifique qui consistait à partager le débat sur ces sujets. Il a fait savoir que c’est depuis 1984 que la RDC n’a jamais organisé le recensement des populations. Les élections de 2006, 2011 et celles de 2018 ont été organisées sans recensement.

Les élections sont possibles en 2023

Dans son intervention sur l’enrôlement des électeurs et cartographie électorale, Corneille Nangaa a été la vedette de cette matinée scientifique surtout que plusieurs questions des clarifications des participants étaient orientées vers le président de la CENI. Il a expliqué aux participants le travail réalisé par son bureau depuis l’enrôlement des électeurs jusqu’à la cartographie électorale. S’agissant des élections de 2023, le président de la CENI a dit que les élections sont tenables à condition que l’on y mette au travail.

Pour Nangaa, il est indispensable que l’on commence les préparatifs techniques.”Nous devons savoir que la RDC est une jeune démocratie, nous avons obtenu notre première alternance démocratique, nous devons être fier. Les élections ont un prix à payer”, a -t-il déclaré. Un budget sur les élections étant déjà proclamé, l’homme a pris le devant en organisant les opérations techniques pour gagner le temps et permettre à son successeur de trouver un chemin déjà balisé.

Sans recensement, on n’est pas citoyen d’un Etat

Le directeur général de l’ONIP regrette de constater que jusqu’à ce jour, personne ne connait le nombre exact de la population congolaise. C’est pourquoi Richard Ilunga Ntumba a exhorté les étudiants et toute la population congolaise à s’approprier l’ONIP qui appartient à la population congolaise.

Pour Richard Ilunga Ntumba, sans identification, on n’est pas citoyen d’un État. Pour les élections de 2023, l’ONIP travaille pour organiser le recensement administratif des populations, une fois ce recensement terminé , l’Office national d’identification des populations dotera le pays d’une base des données où chaque Congolais aura un numéro d’identification National biométrique en vue d’individualiser la personne.

Selon Richard Ilunga Ntumba, le recensement qui sera fait par l’ONIP n’aura pas de différence avec l’enrôlement des électeurs effectué par la Ceni. Crée par le Décret du premier ministre Adolphe Muzito, l’ONIP a cinq missions dont trois majeures. Il s’agit de l’identification systématique et efficiente des populations, constitution et entretien du fichier général de la population et octroie de la carte d’identité à chaque citoyen congolais.

Tout en s’appuyant sur le recensement des populations avant les élections, le professeur Élie Ndomba plaide quant à lui pour que l’Etat civil soit réorganisé