Par Thony Kambila

« L’immeuble abritant l’Institut national des arts (INA) est une propriété de l’Etat  congolais ». Cette précision a été donnée par la délégation syndicale de l’Institut national des arts (INA) de Kinshasa pour barrer la route aux tentatives de spoliation.
Cette délégation qui s’insurge contre toute spoliation de cet immeuble, soutient disposer de tous les actes juridiques délivrés par les plus hautes autorités du pays notamment la décision prise en Conseil exécutif de l’époque.

Une décision qui remonte à l’année 1988

Cette décision, expliquent les syndicalistes de l’INA, remonte à l’année 1988 à travers l’instruction du ministre des Travaux publics et Aménagement du territoire (TPAT) de l’époque et qui porte l’ordre de libération du site du stade des Martyrs  où était installée l’INA. « Le président fondateur du MPR  et président de la République, le Maréchal Mobutu Sese Seko, avait décidé que l’INA occupe l’immeuble ex hôtel Astoria et, ce jusqu’à nouvel ordre », soulignent les syndicalistes de l’INA dans leur déclaration.

Sur la liste des documents attestant que l’immeuble de l’INA appartient à l’Etat, ils citent aussi la lettre du Commissaire d’Etat à l’ESURS de 1988 portant attribution de l’immeuble ex Astoria à l’INA, la note explicative du ministre de l’ESU de 2008, la note technique du Conseil d’administration des Instituts supérieurs techniques et artistiques relative au dossier de l’immeuble de l’INA du juin 2001, la lettre du premier ministre du 01 juin 2014 concernant la situation de l’INA et celle du 30 septembre 2014, confirmant l’installation de l’INA à l’immeuble ex Astoria suivant les principes de continuité de l’Etat.

Ils révèlent que la tentative de spoliation date de 10 ans  lorsque les prédateurs avaient tenté de s’approprier cet immeuble en brandissant des documents obtenus frauduleusement. L’INA dont la création remonte en 1967 est un établissement  public d’enseignement supérieur qui forme des artistes de la scène en RDC, dans les domaines de la musique et d’art dramatique ainsi que l’animation culturelle, note-t-on.