Par Dieudonné Muaka Dimbi

Les installations de l’institut Ntetembwa, situées au quartier Ville-Haute, dans la commune de Matadi et dans la ville portant le même nom, ont servi de cadre, tout récemment, au déroulement de l’opération d’indentification informatisée en faveur de tous les élèves des écoles tant publiques que privées faisant partie de la Province éducationnelle du Kongo Central 1.

Cette opération, qui revêt une importance capitale, a été menée des mains de maître par le Service National d’Identification des Elèves (SERNI) et avait pour but d’octroyer, à chaque apprenant identifié, un numéro permanent informatisé devant permettre aux autorités d’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) de faire le suivi du cursus scolaire de chacun d’eux, a expliqué Don Joël Kimbembe Bozwe, directeur provincial du SERNI/Kongo Central. Selon ce N°1 de la SERNI au Kongo Central, l’Etat congolais a le droit de connaitre l’élève qu’il est en train d’enseigner, et ce, par le truchement du service précité dont la mission primordiale consiste à cibler tout élève ainsi que le nom de son école à partir du numéro informatisé lui octroyé.

A noter que cette opération qui se tient une fois l’an, nécessite de gros moyens tant financiers que matériels que l’Etat congolais devrait au préalable mettre, chaque fois que les besoins se feront sentir, à la disposition du SERNI. Etant donné que pour parvenir aux enseignements de qualité, les élèves à tous les niveaux, a indiqué Don Joël Kimbembe Bozwele, doivent être à la fois bien encadrés, identifiés et connus par l’Etat congolais.

Pour de nombreux observateurs avertis, cette opération d’identification informatisée des élèves est tombée à pic et doit aussi s’étendre dans d’autres écoles d’autres provinces éducationnelles éparpillées à travers toute l’étendue de la République Démocratique du Congo. D’autant plus qu’elle permet également de lutter contre le phénomène de certaines écoles fonctionnant à Matadi dites «Aile Kinshasa»; lesquelles attirent de nombreux finalistes du secondaire du Kongo Central.

C’est-à-dire des écoles qui, non seulement ont toujours réalisé le 100% des résultats aux épreuves de l’Examens d’Etat;, mais aussi et surtout celles où le contrôle des pièces scolaires n’a jamais existé et où tous les élèves, voire ceux ne détenant pas des bulletins, sont d’office acceptés. Bref, des écoles où l’argent prime en premier au détriment de la formation qui vient au second plan.

Il convient de signaler aussi que ces écoles, dont la plupart des promoteurs sont aussi basés à Kinshasa, recrutent chaque année moyennant d’importantes sommes d’argent des candidats finalistes d’où qu’ils viennent, qui sont envoyés ensuite à Kinshasa où ils présentent les sessions de l’Examens d’Etat. Une pratique qui devrait interpeller les autorités tant politiques qu’éducationnelle de cette province.

Ainsi, avec la mise en œuvre de l’opération d’identification informatisée, non seulement cette catégorie d’écoles seront vite mises hors circuit scolaire, mais aussi leurs candidats finalistes seront facilement dénichés et mis également hors système éducatif national.
Tout compte fait, la réussite de cette opération, du reste saluée par tout le monde, a été rendue possible grâce à l’implication aussi bien des coordonnateurs représentant les écoles confessionnelles, des présidents des diverses associations des parents d’élèves ainsi que ceux du Projet d’Equité et de Renforcement du Système Educatif (PERSE) qui ont bénéficié de l’encadrement sans faille d’Edgard Mwende Mwapwe, directeur de la Province éducationnelle du Kongo Central 1.