Par Tantia Sakata

Partenaire privilégié du Ministère de la santé, SANRU asbl s’est lancée dans la sensibilisation de la population sur le respect des gestes barrières et la génération de la demande à la vaccination contre la Covid-19 dans les 35 Zones de santé (ZS) de la ville-province de Kinshasa.

Raison pour laquelle, l’asbl a travaillé avec 4.090 Relais communautaires (RECO) déployés pendant le premier semestre 2021 concernant la communication des risques et engagement communautaires contre la pandémie. Le Président du Comité Communal de Développement (PRESICOCODEV) des aires de santé de Matete, Ngindu a déclaré que lors de ce matraquage, la pression a été réelle de la part de la population, avant de signaler que les RECO étaient parfois chassés par ceux qui ne voulaient pas entendre le message sur la pandémie de Coronavirus.

“Nous avons fait face à une forte rumeur sur terrain, et nous avons également brisé beaucoup de choses”. En tant que superviseur de tous les présidents des aires de santé de Matete, il a aussi travaillé avec 10 RECO dans les localités des Mai-Ndombe, Lokoro, Batandu 1 et Batandu 2.

Outre la sensibilisation des ménages de porte à porte, ils sont passés dans des églises et des lieux publics à grande concentration, notamment le parking de moto-taxi pour passer le message à l’aide de mégaphone. Selon lui, il y avait de la résistance et trop de rumeurs lorsque la question sur la vaccination a été abordée. ” Plusieurs personnes ont spéculées sur le vaccin, disant que c’était la marque de 666 en se référant à la bible, soit il s’agissait d’un métal qui allait être introduit dans le corps des personnes vaccinées pour être contrôlées à partir d’un pays développé”, a relaté le PRESICOCODEV Ngindu.

Il a reconnu que le décès d’un homme célèbre dans son aire de santé de Sankuru suite à la Covid-19 a poussé plusieurs gens de sa communauté à avoir une opinion favorable sur le vaccin dans le but de se protéger. “J’étais très sollicité parce que beaucoup voulaient avoir de nouvelles sur le vaccin. A partir du mois de juin jusqu’à août, nous étions obligés de travailler de lundi à dimanche pour chercher le vaccin, afin de répondre à la demande.

Les concernés étaient orientés vers nos 4 sites de vaccination”, a-t-il ajouté.
M. Ngindu a notifié également que grâce à la sensibilisation, la résistance sur la non acceptation de la maladie tombait au fur et à mesure que les RECO passaient le message.

C’est ainsi qu’il a sollicité l’appui des relais communautaires par les partenaires financiers étant donné que la continuité de cette sensibilisation s’avère nécessaire. ” Ce soutien est important parce que le matériel fait encore défaut, et que la ZS ne saurait s’en sortir seule”, a-t-il précisé avec insistance.