Type de recherche

Avec la participation de SANRU Asbl: des ateliers sur le «juste prix» s’ouvrent le 7 décembre à Kinshasa

A la une La Tempête des Tropiques Santé SOCIETE

Avec la participation de SANRU Asbl: des ateliers sur le «juste prix» s’ouvrent le 7 décembre à Kinshasa

Partager


Par Tantia Sakata

Dans l’objectif d’assurer le « juste prix » dans le secteur de la santé, le Ministère de l’Economie nationale, en partenariat avec SANRU Asbl, USAID et l’OMS, lance officiellement mardi 7 décembre 2021 trois ateliers sur la rationalisation des structures de prix et tarifs des produits et services de santé en République Démocratique du Congo.

L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse organisée mercredi 1er décembre 2021 à Kinshasa, conjointement par le Ministère de l’Economie Nationale avec ses partenaires dont SANRU Asbl. Face à la presse, le directeur de cabinet du Ministre de l’Economie, Guylain Malere, a déclaré qu’il s’agit de concrétiser la Couverture santé universelle (CSU) qui rentre dans le cadre de la vision du Chef de l’Etat.

Il a rassuré que son ministère n’empiète pas sur les attributions du Ministère de la Santé, mais s’appuie sur la loi n°18/020 du 09 juillet 2018 relative à la liberté des prix et à la concurrence. Pour sa part, le conseiller technique et stratégique sénior de SANRU, Adrien Nsiala, a renseigné qu’en tant que partenaire du Gouvernement congolais, particulièrement du Ministère de la Santé, son Asbl adhère à la recherche du « juste prix », avant de signaler qu’ils ont également mené des plaidoyers pour la réduction des tarifs et taxes par rapport aux produits de santé.

Le secteur de santé privé, a-t-il ajouté, doit être pris en compte. Car, selon une enquête mixte menée en 2017, le constat est que plusieurs personnes y vont pour se faire soigner parce que le secteur public ne couvre pas tout le pays. Malheureusement, ces patients ne bénéficient pas de médicaments exonérés et subventionnés mis à la disposition des hôpitaux du secteur public. Ils sont obligés de les payer à des coûts exagérés.

M. Nsiala a annoncé que conformément à la déclaration d’Abuja concernant la suppression des tarifs et taxes par rapport aux médicaments antipaludéens qui limitent l’accessibilité des populations aux soins et aux médicaments de qualité, la RDC a mobilisé les ressources extérieures.

C’est ainsi que depuis 2019 à ces jours, SANRU Asbl poursuit un projet mis en œuvre par le Gouvernement dans le secteur privé, grâce au financement du Fonds Mondial, en vue d’améliorer la disponibilité et l’accessibilité des antipaludéens de qualité et les tests de diagnostic rapide de la malaria. Ce projet se matérialise dans certaines grandes villes à travers le territoire national.

Le Coordonnateur des commissions créées pour ce projet, Coco IKumba, a d’abord circonscrit le cadre du projet en signalant qu’à chaque fois qu’un Congolais tombe malade, les membres de sa famille éprouvent de sérieux problèmes concernant l’accès aux médicaments et aux services de santé. En d’autres termes, le problème se situe sur le coût des médicaments.

« Ces travaux ont pour objectif de pouvoir scruter les éléments qui composent les structures des prix et voir comment le rationaliser. Aussi, stabiliser les structures de prix comme dans tous les autres pays où il y a l’uniformisation de prix aussi bien des médicaments que des services de santé », a-t-il précisé.

A l’en croire, la RDC a un taux de perception des taxes élevé comparativement à d’autres. Par exemple, un produit acheté en Europe à 100 dollars américains sera vendu à plus de 160 dollars en RDC, et tout au plus à 109 dollars au Congo-Brazza. Conséquence, dit-il, à peu près 40% de la population peut facilement aller à l’hôpital et les autres restent à la maison pour attendre la mort, à défaut de recourir à la médecine traditionnelle ou encore à la prière.