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Les députés provinciaux du Kasaï Central appelés à la sagesse

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Les députés provinciaux du Kasaï Central appelés à la sagesse

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Par GKM

La Société Congolaise pour l’état de droit (SCED), une organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits de l’homme et de lutte contre l’impunité basée à Kananga, chef-lieu du Kasaï central, signale que l’histoire politique de cette province renseigne que la déchéance des gouverneurs par voie de motion est une tare congénitale.

Depuis le début de la troisième République, la SCED dénombre près de 4 gouverneurs évincés, à tort ou à raison, par l’exercice du contrôle parlementaire. Il s’agit de Kapuku Trésor, Kande Mupompa, Kabasubabu et Martin Kabuya. Mais, dans tous les cas et de toute évidence, la destitution de ces gouverneurs n’a produit aucun effet bénéfique pour le bien-être des populations, affirme l’organisation.

La province du Kasaï central recule, sombre, la population croupit dans la misère, aucun projet porteur n’est réalisé, tout se meurt, et la contrée demeure toujours sinistrée. La SCED juge cette situation inacceptable et exhorte les députés à repenser la rationalité du recours à cette arme qui se révèle, à n’en point douter, déstabilisatrice de la province et destructrice du bien-être des populations.

Face à cette situation, la SCED exige des députés provinciaux à se convenir d’accorder un moratoire concernant le recours au contrôle parlementaire visant la déchéance du gouvernement provincial, mettre en place les canaux de communication et de dialogue permanent avec le gouvernement provincial, créer un cadre de concertation élargi aux notables dotés de sagesse, en vue de prévenir et gérer les conflits susceptibles de provoquer une crise institutionnelle.

Les députés provinciaux du Kasaï Central sont appelés à comprendre que le gouverneur n’est pas élu pour résoudre tous les problèmes alimentaires des députés. Raison pour laquelle, la SCED suggère aux élus provinciaux de maintenir un dialogue permanent entre les titulaires des deux institutions provinciales en vue de favoriser une collaboration franche, sincère et non hypocrite pour privilégier l’intérêt supérieur de la province.