Par Thony Kambila

Depuis un temps, des jeunes et vieux, hommes et femmes, sillonnent les rues de Kinshasa à la recherche des déchets plastiques observés dans les rues et rivières de la capitale. Composés essentiellement de bouteilles en plastique, ces déchets entrainent des conséquences sur l’environnement et la santé non seulement des animaux, mais aussi des humains.

Mais au-delà du danger que représentent ces déchets plastiques sur la santé humaine, certaines personnes en ont fait un gagne-pain. Cette opportunité d’affaires aide ces dernières à subvenir à leurs besoins. Il s’agit-là d’un business qui passe par le ramassage jusqu’au recyclage de ces déchets en objets indispensables vendus sur le marché.

Long processus

Une fois ces déchets plastiques récupérés, un long processus de transformation des déchets commence.

Après l’étape de la collecte, les déchets plastiques sont ainsi récupérés par certaines entreprises. C’est le cas d’Ok Plast qui a installé plusieurs points de récupération de ces déchets dans la capitale congolaise. A travers la ville-province de Kinshasa, on trouve des points de collecte et d’achat de bouteilles en plastiques (au rond-point des Huileries, Echangeur de Lemba, etc). Ces sites sont installés par l’entreprise Kintoko.
Lutte contre l’insalubrité

Jérôme Sekana, le délégué général du Groupe Angel et Ok Plast, a indiqué que Kintoko a été créée avec l’appui du gouverneur de la ville de Kinshasa dans le but de contribuer aux efforts du gouvernement provincial dans la lutte contre l’insalubrité. Pour ce faire, la société Kintoko a placé à Kinshasa plusieurs points où elle collecte et achète ces plastiques pour en faire des composites qui sont envoyés dans leur usine en vue d’un recyclage.

Selon ce délégué, en une année déjà, Ok Plast a collecté 5 millions de tonnes de déchets plastiques. L’ambition de cette entreprise est de collecter 50 tonnes de déchets plastiques. OK Plast ne dispose jusque-là que d’une capacité annuelle de 25 tonnes de déchets plastiques.
A la base, certaines pesanteurs encore à surmonter.

En dehors de Kintoko, il y a aussi Congo Salubrité qui collecte toutes sortes de déchets plastiques alors qu’au départ, cette société ne s’intéressait qu’à la collecte des bouteilles en plastique. Le traitement des ramasseurs chez Congo Salubrité est par contre en deçà de ce que propose Kintoko.
Chaque ramasseur a droit à 300 CDF pour un kilogramme de déchets plastiques collectés alors que Kintoko propose 1500 CDF pour le même service.

Ces sociétés sont confrontées à certaines difficultés dans le recyclage de déchets, notamment le payement des taxes aux différents services de l’État. Pour mieux évoluer, elles souhaitent avoir certaines facilités.