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Manifestations anti MONUSCO: la FIDH encourage le Gouvernement à enrayer la violence et à restaurer la paix

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Manifestations anti MONUSCO: la FIDH encourage le Gouvernement à enrayer la violence et à restaurer la paix

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Par GKM

Dans un communiqué, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et ses organisations membres en République Démocratique du Congo , a savoir l’Association Africaine de Défense des Droits de L’Homme (ASADHO), le Groupe Lotus et la Ligue des électeurs condamnent les violences commises à l’encontre des populations dans l’est du pays par les casques bleus de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) sensés protéger les populations.

Ces organisations membres appellent le gouvernement congolais, les partenaires internationaux et la société civile à se mobiliser pour lutter contre l’impunité des responsables des violations perpétrées et le retour de la paix dans la région.

Établir la vérité sur les évènements de Kasindi

Face aux événements du 26 juillet 2022, ces organisations demandent la mise en place, dans les plus courts délais, de la commission d’enquête mixte transparente pour établir la vérité au sujet du meurtre des trois soldats de la paix, mais aussi de mener une enquête conjointe avec le gouvernement congolais concernant l’origine des tirs ayant tué une quinzaine de civiles lors des manifestations. « Nous affirmons également avec la plus grande fermeté la nécessité d’établir la responsabilité des événements de Kasindi par le biais de l’ouverture immédiate d’une enquête.

Ces organisations soutiennent l’appel au calme lancé par les organisations congolaises de la société civile, qui intervient dans un contexte de défiance à l’égard des forces étrangères. Alors que le plan de retrait progressif et échelonné de la Mission onusienne a été signé en septembre 2021, nombreux sont ceux qui accusent la MONUSCO d’inefficacité dans la lutte contre des dizaines de groupes armés locaux et étrangers qui déstabilisent la région depuis près de 30 ans, affirment ces structures.

Appui à la mise en place des forces régionales

«Nous exprimons notre vive préoccupation et notre incompréhension devant la décision prise, en juin 2022, par les dirigeants de la communauté d’Afrique de l’Est (EAC) de créer une nouvelle force régionale pour combattre les groupes armés en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu», espèrent-t-elles. Ces forces régionales seront placées sous commandement militaire du Kenya.

« La société civile et les populations locales redoutent la réouverture des plaies de l’occupation et veulent mettre fin aux cycles d’intervention d’armées étrangères qui, sous couvert de rétablir la paix, ont conduit dans le passé à des cycles de violence à l’égard des populations civiles. «, a déclaré Drissa Traoré, secrétaire général de la FIDH.

« Aujourd’hui, la priorité doit être de briser le cycle de l’impunité par la mise en place d’enquêtes approfondies et indépendantes, pour faire toute la lumière sur les violations subies par les populations, identifier leurs auteur·es et situer les responsabilités », ajoute Drissa Traoré. La FIDH et ses organisations membres invitent le gouvernement congolais à prendre la mesure de ses responsabilités pour instaurer la paix.

« Le gouvernement congolais doit tout mettre en œuvre pour permettre l’organisation des élections conformément aux délais constitutionnels. », a déclaré Paul Nsapu, vice-président de la FIDH. « Il doit aussi s’assurer que l’espace civique et démocratique soit renforcé, dans le respect des libertés fondamentales des congolais·es et des engagements régionaux et internationaux pris par l’État congolais en la matière », a poursuivi Paul Nsapu.

Les organisations congolaises membres de la FIDH appellent les partenaires internationaux et les organisations internationales, au premier rang desquelles se trouvent l’Union africaine et les Nations unies, à véhiculer l’appel au calme et au dialogue. La FIDH encourage le gouvernement congolais à assurer la protection des civiles dans l’est de la RDC et à poursuivre ses efforts pour veiller au respect de l’état de droit et des droits humains dans l’ensemble du pays.