Par YHR

Le conseiller spécial du Chef de l’Etat chargé des questions stratégiques, Vidie tshimanga, bénéficie d’une liberté provisoire du parquet. C’est ce qu’a annoncé, le 27 septembre dernier dans la soirée à la presse, son avocat, Me Théodore Ngoy Ilunga Wa Nsenga. “Il a été libéré et est rentré chez lui”, a ajouté le juriste. L’homme avait démissionné de son poste le 16 septembre 2022.

Cette démission faisait suite à la publication, la veille, par le journal suisse “Le Temps”, en partenariat avec le consortium de journalistes d’investigation Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), d’une enquête basée sur des enregistrements de conversations entre Vidie Tshimanga et deux mystérieux “investisseurs” dans le secteur minier.

Dans plusieurs vidéos, il négociait de l’argent auprès des investisseurs. “Si nous faisons des affaires ensemble, je prendrai mon pourcentage de l’investissement et je gagnerai de l’argent, en travaillant”, déclarait notamment, en anglais, le conseiller, en promettant à ses interlocuteurs de “protéger” leur investissement.

Vidie Tshimanga a tenté de se défendre en parlant de manipulation. Malgré cela, il a été placé le 21 septembre “sous mandat d’arrêt provisoire” et conduit à la Prison centrale de Makala, à Kinshasa, après plusieurs heures d’audition au Parquet.

Après quelques jours de détention, le prévenu a obtenu la libération sous “certaines conditions”, telles que “se présenter deux fois par semaine devant l’officier du ministère public”, a indiqué un de ses défenseurs, Me Clément Ilunga.

La décision de mettre Vidiye Tshimanga en liberté provisoire n’a pas manqué de surprendre, car le 21 septembre, la chambre du conseil du tribunal de paix de Kinshasa-Gombe avait décidé de le maintenir en détention pour une durée de quinze jours. Ses avocats avaient immédiatement fait appel.