Par MKM

Les échos en provenance des pays voisins sont à prendre au sérieux. A Bunagana, au Nord-Kivu, il est fait état de la présence des forces armées kenyanes, dans le cadre de l’Accord de Nairobi. Attendues pour combattre les terroristes du M23, appuyés par Kigali, les premiers mots de leur commandant désorientent un peu quand il dit venir servir de zone tampon.

Pendant ce temps, les nouvelles venant de République centrafricaine ne sont pas bonnes. A Kwamouth, au Maï-Ndombe, les braises allumées suite à un conflit entre deux ethnies du Grand Bandundu sont encore loin de s’éteindre. Le regain du banditisme urbain effraie.

Si hier jeudi 29 septembre, les membres du Gouvernement originaires du Grand Bandundu ont rassuré Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge de leur soutien aux actions visant à sécuriser cette province et de leur accompagnement aux populations déplacées de Kwamouth, un territoire de Maï-Ndombe. Les éléments fournis par diverses missions parlent des mains invisibles derrière ces affrontements Teke-Yaka. C’est bien de ce côté qu’il faut fouiner davantage.

Dommage que c’est la même période qu’il est remarqué un acte téméraire de la part d’un gang dans l’environnement kinois sur l’une parties adulées de la Capitale par l’un des groupes en conflit à Kwamouth.

Les faits sociaux étant généralement globaux, autant aussi fouiner davantage. Les services de renseignements, tant civil que militaire, ont tout le temps d’apprécier rapidement la témérité de ce jeune brandissant son arme de prédilection. La vidéo sur cet acte déplorable a été rendue virale sur les réseaux sociaux. Les ongdh qui voulaient s’en mêler pour susciter un jugement du policier, ont vite déchanté, suite aux réactions enregistrées ça et là, désapprouvent unanimement le Kuluna.

Les mêmes services de renseignements sont appelés à bien analyser le rapport relayé par un média en ligne, selon lequel les 150 soldats rwandais ayant atterri à Bangui, la capitale centrafricaine, le vendredi 23 septembre, se sont éloignés de la terre centrafricaine de Moungoumba, pour se terrer dans l’île des singes près de Libenge, dans la province du Sud-Ubangi. Ces incursions inquiètent, compte tenu, d’après le confrère, de l’attitude belliciste de Kigali, qui en fait voir de toutes les couleurs à l’Est.

Inquiétude fondée pour ce manager de média d’investigation n’ayant aucune nouvelle pour les éléments M 23 transférés en 2016 à la prison d’Angenga, près de Lisala, dans la province de la Mongala issue de l’Equateur. Les soldats rwandais sont en RCA dans le cadre de l’Accord militaire avec le Président centrafricain. A côté de la République sœur de Brazzaville, Kagame a acheté des terres en face de Maluku. Une véritable surveillance des frontières de la RDC à l’Ouest.

Le Président, de retour au pays, est appelé à bien prendre les taureaux par les cornes pour une bonne solution. Déjà, le Premier Ministre lui a réservé un rapport sécuritaire et militaire après la mission d’évaluation et de suivi sur l’état d’urgence. Fatshi doit aussi songer à se débarrasser des collaborateurs moins recommandables, au regard des scandales faisant tâche d’huile dans son camp. Nettoyer les écuries d’Augias devient une priorité pour lui. Bien penser les choses avec une majorité UDPS dans la prochaine législature s’avère aussi indispensable. Eviter aussi de se fier à la fameuse Communauté internationale sans position claire sur la RDC.