Par Marcel Tshishiku

Une source digne de foi, contactée le weekend, a indiqué que des hommes et femmes des médias membres de l’Association des journalistes et communicateurs en santé (UJCSA) se sont engagés à partager la joie de la communauté égyptienne vivant dans la ville de Kinshasa, en participant activement aux festivités commémoratives de la révolution égyptienne du 25 janvier prévues jusqu’au 25 février, soit un mois durant, dans la capitale du pays cher à Patrice-Emery Lumumba.

Dans cette optique, une forte délégation de l’UJCSA conduite par son président Michel Kiapaet accompagnée de l’ASBL « Amis de l’Egypte » a effectué une visite guidée dans les installations du Centre hydro informatique (CHYC) créé dans le cadre du protocole d’accord signé le 6 mars 2012 par le Gouvernement de la RDC et celui de la République Arabe d’Egypte.Le but de cette visite était de permettre aux journalistes congolais de se rendre compte de l’état actuel de cette infrastructure.

Pour sa part, Jean Mateke Kabuya, coordonnateur du CHYC situé au niveau de la 7ème Rue, au quartier Industriel de la commune de Limete, a expliqué à ses hôtes la mission de son centre.

« C’est un centre qui a pour objectif de faire des prévisions des temps. Nous recevons des images satellitaires qui sont traitées par nos serveurs et qui vont dans des machines qui les transforment et donnent des prévisions des temps après 3 heures du temps, pour 5 jours. Avec ces données, nous pouvons prévenir les problèmes des pluies diluviennes, des vents violents, de l’humidité, des inondations, des températures… », a déclaré le directeur Jean Mateke, ajoutant que le bon fonctionnement du CHYC est conditionné par la connexion à Internet et le courant électrique, comme pour dire que, si ce centre inauguré depuis le 14 juillet 2021 était opérationnel, Kinshasa ne connaîtrait pas les inondations de décembre dernier.

Le financement de 10 500 000 USD de l’Egypte renouvelé

La source a rappelé que le CHYC fait partie d’un projet bénéficiant d’un financement de l’Egypte de l’ordre de 10 500 000 USD. Ce financement a été renouvelé à la même auteur pour faciliter la réalisation, d’ici 2026, dudit projet dénommé « Gestion intégrée des ressources en eau » (GIRE) qui, hormis le CHYC, comprend d’autres filières, comme la construction d’un micro barrage hydroélectrique dans la ville de Kinshasa, des échanges entre fermiers égyptiens et congolais, le forage des puits d’eau, le renforcement des capacités des acteurs concernés par le projet, la gestion du projet qui est piloté par le comité technique consultatif comprenant 3 experts égyptiens et 3 experts congolais.A ce jour, l’Egypte a, selon toute vraisemblance, donné sa part. La balle reste maintenant dans le camp de la partie congolaise.

Avant d’aller visiter le CHYC, l’UJCSA a pris part à la rencontre de la communauté égyptienne organisée à l’esplanade du Palais du peuple, siège du Parlement de la RDC, en vue de remercier le Président du pays des pharaons, Abdel Fatah Elsisi, pour sa vision de développement national.

Dans son mot de circonstance, le président de la communauté égyptienne, Rabia Ezat Mansour, a rappelé à ses compatriotes le bienfondé de leur présence en ce site. Il a remercié le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’kodia Pwanga, d’avoir mis cet espace à la disposition de ladite communauté. Cette manifestation était animée par le groupe de percussion « Nsangu Mbonda », à la grande satisfaction de toute l’assistance.

La révolution égyptienne a commencé par des manifestations le 25 janvier 2011, en réponse aux abus des forces de police de ce pays, à la corruption, à l’état d’urgence permanent et à ses procédures expéditives.