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L’apport de la loi sur la presse dans le métier des femmes journalistes au centre d’un atelier

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L’apport de la loi sur la presse dans le métier des femmes journalistes au centre d’un atelier

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Par Tantia Sakata

Lors d’un atelier de réseautage organisé par l’ONG Journalists for human Rigth (JHR-RDC), vendredi 5 mai, des professionnels des médias de Kinshasa ont été instruits sur “l’apport de la nouvelle loi sur la presse dans l’exercice du métier par des femmes et filles journalistes”. L’objectif principal est d’amener les participantes à échanger et comprendre le contour de l’opportunité qu’offre la nouvelle loi sur la presse dans le travail des journalistes, particulièrement aux femmes et filles journalistes.

Pour le formateur médias de JHR, Trésor Mpanda, cet atelier se tient en marge de la journée mondiale de la liberté de la presse célébrée le 3 mai de chaque année. ” C’est aussi pour mettre en œuvre l’objectif de JHR-RDC qui vise la promotion, la défense et la protection des droits des femmes et des filles”, a-t-il ajouté. En ce qui concerne, le Secrétaire général de l’Union nationale de la presse Congolaise (UNPC), Jasbey Zegbia, la loi sur la presse redéfinit la profession du journaliste, avant de signaler qu’elle permet également aux professionnels des médias d’accéder aux sources d’informations officielles.

S’agissant des avantages particuliers qu’offre cette loi pour les femmes journalistes, il a signifié qu’elle concerne les hommes que les femmes de la presse. “Cependant, l’approche genre sera plus visible dans le statut du journaliste. Cette fois-là on doit prendre en compte tous les objectifs du développement durable qui mettent en exergue l’aspect genre”, a-t-il indiqué.En parlant du rôle de l’UNPC comme instance de l’autorégulation dans l’environnement médiatique congolais, le Secrétaire général Zegbia a soulevé que l’espace médiatique congolais est caractérisé par la précarité financière et l’enracinement de certaines pratiques dévalorisantes.

C’est dans cette optique que l’autorégulation est indispensable pour contrôler la marche des professionnels des médias. Ainsi, des mécanismes de régulation et d’autorégulation chargés de veiller au respect des règles d’éthique et de déontologie sont institués pour protéger la liberté de la presse, tout en conservant son indépendance vis-à-vis du pouvoir public.

Il a notamment déploré l’inefficacité de l’autorégulation qui entraine une dégradation de la qualité du journalisme, au point de miner la confiance du public envers la profession.De son côté, la coordonnatrice du Cadre permanent pour l’intégration du genre dans les Médias (CPIGM), Christiane Munoki, a déclaré que parmi les innovations apportées dans cette loi, il y a le droit de réponse.

En d’autres termes, la loi donne la possibilité pour toute personne qui se sent léser par un journaliste de faire son droit de réponse au lieu de saisir la justice. ” Nous tendons donc vers la dépénalisation du délit de presse. C’est un avantage pour les femmes journalistes qui ne va pas se retrouver en prison “, a notifié Mme Christiane Munoki.