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Cœlioscopie : des spécialistes français disposés à former le personnel médical et paramédical congolais

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Cœlioscopie : des spécialistes français disposés à former le personnel médical et paramédical congolais

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Par Marcel Tshishiku

Une équipe de spécialistes français en séjour dans la ville de Kinshasa a exprimé, le weekend dernier, sa détermination à former les personnels médical et paramédical de la République Démocratique du Congo en cœlioscopie. Cette équipe est arrivée dans la capitale congolaise à l’initiative de la clinique NL du Dr pneumologue Claude Luyeye, située sur le boulevard du 30 juin, qui dispose déjà d’un matériel cœlioscopique. Elle est composée du Dr Jean-Robert Nzamushe, chirurgien général et chef de service de la Chirurgie desurgences au ” CHU ” de Lille, en France, et d’une infirmière du bloc opératoire de cette même université, Mme Nolwenn Riou.

Lors d’un entretien avec la presse, le Dr Nzamushe a expliqué que son équipe a visité 3 institutions médicales disposant de matériel de la cœlioscopie, échangé et évalué les connaissances de la technique, évalué le matériel disponible, notamment au centre NL, à l’Hôpital de l’Amitié sino-congolaise et au centre médical de la Trinité.

” Nous avons effectué des consultations chirurgicales dans 2 structures hospitalières, dont lecentre médical FAMECO et la clinique NL, et y avons effectué des interventions chirurgicales mineures. Nous avons visité le centre médical de la RTNC, échangé avec le personnel soignant et administratif et dispensé une séance d’informations sur les soins de base et la chirurgie cœlioscopique “, a poursuivi le Dr Nzamushe, ayant constaté la nécessité de formation et de démystification de cette technique opératoire déjà démocratisée en Occident, ainsi que la volonté et l’enthousiasme du personnel tant médical que paramédical de bénéficier de cette technologie.

Eu égard à ce constat, les spécialistes français ont affirmé que la solution, c’est créer un module de formation en chirurgie.

Après discussion avec le secrétaire général à la Santé, Sylvain Yuma, et les autorités académiques de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), dont le professeur Antoine Tshimpi, ils ont jugé indispensable d’élaborer ce projet de formation, de le soumettre aux autorités compétentes et de proposer une formation validante sanctionnée par un certificat à remettre à tout le personnel médical et paramédical du Congo Démocratique bénéficiaire de la formation.

À une question de la presse, le Dr Nzamushe a répondu que la chirurgie mini-invasive ou cœlioscopie consiste à faire une ouverture d’un centimètre, au lieu d’ouvrir le ventre d’un patient,pour faire passer les caméras. Cette technique opératoire a, comme avantages, le fait qu’il y a moins d’agression du corps, le fait que quelqu’un peut être opéré le matin et sortir le soir, ou commencer à manger le soir et sortir le lendemain, et moins de problèmes annexes, comme des problèmes respiratoires car, ” comme on n’a pas mal, on respire mieux en post-opératoire… “, a conclu le médecin. Dans le même ordre d’idées, Mme Riou a décrit le rôle d’une infirmière pendant l’opération, qui est de s’assurer du bon fonctionnement du matériel.