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Suite à une grève des transporteurs privés : les activités paralysées hier à Kinshasa !

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Suite à une grève des transporteurs privés : les activités paralysées hier à Kinshasa !

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Par Marcel Tshishiku

Les transporteurs et conducteurs des bus, taxis-bus et taxis privés opérant dans la ville de Kinshasa ont observé, hier lundi 5 juin, un mouvement de grève généralisée qui a paralysé les activités dans la capitale. Ces transporteurs ont répondu ainsi à un appel à la cessation de leurs activités pendant 3 jours lancé par la Synergie des associations des chauffeurs pour dénoncer les « tracasseries multiples et autres arrestations arbitraires » dont ils sont victimes de la part des éléments de la Police de circulation routière (PCR), des chargeurs ainsi que d’autres agents des services étatiques.

La grève observée hier par les transporteurs privés de la ville province de Kinshasa a empêché une grande partie de la population de la capitale rd congolaise de se déplacer, pour se rendre à leurs lieux de travail respectifs.

Ainsi, de nombreux Kinois ont attendu désespérément un moyen de transport aux arrêts de bus pendant des heures, avant de se décider de rentrer à leurs domiciles. Les plus courageux ont simplement résolu de faire la marche à pieds pour atteindre leurs lieux de travail.

Menace pour une paralysie totale de la ville

Les grévistes ont même menacé d’agresser certains de leurs collègues conducteurs qui se sont permis de transporter les passagers au cours de la journée d’hier lundi. Au Pont Matete, certains taxi-bus ont été caillassés. Ce spectacle a été aussi observé à différents carrefours dans les communes de Ngaba, Bandalungwa, Selembao et Kintambo.

Dans certains quartiers de la capitale, ces menaces ont été aussi proférées à l’endroit des conducteurs des taxis-motos dont la majorité a heureusement continué d’aider la population. Elles visaient de gagner le pari d’une paralysie totale de la ville. Cet objectif n’a pas été atteint parce qu’en dehors des taxis-motos, les bus de la société des Transports du Congo (TRANSCO) appartenant à l’Etat congolais ont fonctionné normalement. Aux alentours de 12 heures locales, quelques transporteurs privés ont cependant repris leurs activités mais, le tarif du transport a été triplé, voire quadruplé.

L’ACCO exclue des négociations !

L’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) regrette, pour sa part, d’avoir été écartée de la commission mise en place par les autorités de la ville et la Synergie des associations des chauffeurs pour juguler la crise entre les transporteurs, le service des transports et la police.

« C’est ce qui explique le fait que la décision prise par cette commission de surseoir à cette grève n’a pas été suivie », a fait savoir le vice-président de l’ACCO/Kinshasa, Jean Mutombo.

Jean Mutombo souhaite que l’ACCO prenne part aux discussions avec les autorités au sujet notamment des tracasseries évoquées par la Synergie des associations des chauffeurs.

« Concernant les tracasseries, nous avons lu le communiqué de la Synergie des associations des chauffeurs qui n’a pas associé l’ACCO à ces discussions. Pourtant, l’ACCO est l’une des plus grandes associations de la RDC. Nous souhaitons que nous soyons aussi inclus dans les discussions pour que nous puissions parler le même langage et décanter la crise », a-t-il conclu.