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Contrat RDC-GEC renégocié : Fatshi corrige les erreurs de son prédécesseur

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Contrat RDC-GEC renégocié : Fatshi corrige les erreurs de son prédécesseur

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Grâce à la vigilance de l’IGF, le gouvernement congolais et le groupement des entreprises chinoises (GEC/Sicomines) ont signé un cinquième avenant du contrat d’exploitation minière et construction d’infrastructures de type véritablement « gagnant-gagnant».
Par CM

Présidé par le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, la cérémonie de signature dudit contrat minier renégocié s’est tenue le Jeudi 14 Mars, à la cité de l’Union Africaine à Kinshasa. Il s’agit du cinquième avenant de cette convention de collaboration conclue en Avril 2008, relative au développement d’un projet minier et d’un projet d’infrastructures en RDC. L’amendement de ce contrat a fortement rétablit l’équilibre dans ce partenariat en le rendant gagnant-gagnant entre les deux parties.

Parmi les points d’accord figure la révision à la hausse du montant d’investissement pour les infrastructures de 3,2 à 7 milliards USD. « Cela représente la construction de plus ou moins 5 000 km de routes », a précisé Alexis Gisaro Muvunyi, Ministre d’État, ministre des Infrastructures et Travaux publics.

Par ailleurs, la Générale des Carrières et des Mines (GECAMINES) va désormais commercialiser une partie de la production de SICOMINES à partir de cette année. « Elle sera responsable de la vente de l’équivalent de 32 % de cette production », a indiqué André Wameso  Nkwaloki., Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État. Cette cérémonie de signature a impliqué, pour la partie congolaise, les ministères des Infrastructures et Travaux publics, des Mines, du Budget ainsi que celui des Finances. La société China Railway Group Limited a représenté le GEC.

L’erreur proprement dite

Pour rappel, c’est en Avril 2008 que l’ex-président Kabila (2001-2019) avait négocié un contrat sous forme de troc – cobalt et cuivre contre la construction d’infrastructures – avec un consortium chinois, pour un montant de 9 milliards de dollars. Le contrat avait été limité à 6 milliards sous la pression du Fonds monétaire international (FMI) qui craignait que l’accord conduise le pays à se surendetter et à devenir redevable de la partie chinoise si les quantités de minerai prévues n’étaient pas extraites.

Depuis, seuls près de 2,74 milliards ont été décaissés par la partie chinoise, pour l’essentiel sous forme d’investissements.

Et une étude produite l’an dernier par l’Inspection générale des finances (IGF) de la RDC a conclu qu’il y avait un «important déséquilibre financier» au détriment de la RDC entre les avantages octroyés à la partie chinoise et les engagements à sa charge ainsi que les gains attendus par la partie congolaise.

Dans ses conclusions, l’IGF avançait un montant de «76 milliards de gain pour la partie chinoise contre 3 milliards d’infrastructures pour la RDC». Le président Tshisekedi s’était alors exprimé en faveur de la révision de ce contrat. Il avait également abordé cette question avec son homologue chinois Xi Jinping, lors de sa mission en Chine en mai 2023.

Les nouvelles dispositions contenues dans l’accord vont permettre à la partie congolaise d’avoir, chaque année, un montant minimum de 324 millions de dollars destinés à la construction d’infrastructures, principalement les routes d’intérêt national.