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Des écoles sans élèves dans la commune de Limete

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Des écoles sans élèves dans la commune de Limete

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La rentrée scolaire 2016-2017 a bel et bien eu lieu HIER LUNDI en République Démocratique du Congo, conformément au calendrier fixé par le ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté (EPSINC).

Les écoles de Kinshasa ont, à cet effet, ouvert leurs portes pour accueillir les élèves. Cependant, ces derniers n’ont pas répondu massivement à l’appel, contrairement aux années précédentes. Pour cause, une frange de l’opposition congolaise a appelé les parents à boycotter cette rentrée des classes,  décrétant la journée du 5 septembre 2016 comme ” ” école morte.

Quelques écoles visitées, situées aux quartiers Salongo et Ndanu, dans la commune de Limete, réserve un constat amer. Par exemple le complexe scolaire Lofudu, dans le  quartier Ndanu, n’a enregistré aucun élève.

Dans  les cinq sections que compte cet établissement scolaire, où les élèves n’étudient que l’avant-midi, les enseignants se sont retrouvés seuls.

Une première depuis l’ouverture de cet établissement scolaire. Seulement quelques élèves du primaire habitant le quartier, ne s’étant d’ailleurs pas habillés en bleu et blanc, sont venus à 11h pour se rendre compte de la situation. Malheureusement pour eux, toutes les salles de classe furent vides.

Dans les  complexes scolaires Lusay et Reason’s International School, au quartier Limete/Salongo, aucun élève n’est aussi venu. Toutes les salles des classes sont restées vides et, ce, à l’étonnement des responsables de ces écoles abordés.

De son côté, le directeur de l’école primaire à Lusay, Jean-Marie Bwere, a  pour déclaré : ” nous demandons aux parents de nous renvoyer les enfants qui doivent étudier pour s’occuper aussi de la politique. Ce sont des politiciens de demain. Nous sommes ici pour eux, nous les aimons et nous les attendons.

Concernant les matières perdues aujourd’hui, nous sommes dans l’obligation de les dispenser coûte que coûte puisque chez nous la priorité est que les matières soient capitalisées par les écoliers et non le contraire. J’ai toujours était content dans ma peau en faisant cette profession dont j’exerce depuis 41 ans ; c’est pourquoi j’en appelle donc aux parents de laisser les enfants venir à l’école. Aux politiciens de laisser les enfants tranquilles parce qu’ils sont des innocents “.

Des enseignants trouvés sur place, n’avaient pas d’autre choix que de se tourner les pouces.  Certains se sont regroupés pour se restaurer. Toujours dans le même quartier, dans les Complexes scolaires Le Bambino et La Maintenance, les professeurs dispenser leurs cours, bien qu’en présence de quelques élèves seulement.

Des parents méfiants

La plupart des parents ont gardé leurs enfants à la maison, pour les mettre à l’abri de toutes surprises désagréables. L’assurance donnée par le ministre de tutelle pour la sécurisation des écoliers n’a pas porté ses fruits. Mêmement pour l’appel lancé à l’endroit des parents par le bureau de l’Intersyndical des syndicats de l’EPESINC. Seuls quelques parents ont pris le ” risque ” d’envoyer leurs enfants à l’école.

Selon certains échos, nous apprenons que les écoles basées dans la commune de Gombe auraient enregistré un chiffre un peu élevé par rapport aux autres communes, où les enseignants se sont retrouvés seuls face aux bancs.

Par Tantia Sakata

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