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Période de transition : Points de convergence et de divergence entre Washington et Kinshasa

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Période de transition : Points de convergence et de divergence entre Washington et Kinshasa

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Aux Etats-Unis d’Amérique, les Américains choisissent leur président, selon ce que prescrit la Constitution, tous les quatre ans. L’événement se produisant au cours de chaque année bissextile, la période de transition commence le 8 novembre, date de l’élection du président et se termine le 20 janvier de l’année suivante, date de l’intronisation et d’entrée en fonction du nouveau président élu.

Durant la période de transition, le Congrès américain alloue une certaine somme au candidat vainqueur pour qu’il constitue une équipe dite de transition. Celle-ci s’initie aux affaires en compagnie du gouvernement sortant, jusqu’au 20 janvier de l’année qui suit celle des élections.

C’est ce qui s’observe actuellement aux Etats-Unis. A cette date, après avoir prêté serment au capitole de Washington au cours de la cérémonie d’investiture qui inaugure son mandat, le nouveau président va prendre officiellement ses fonctions à la maison blanche.

L’imbroglio

En RDC, suivant la Constitution, l’élection présidentielle couplée aux législatives, est prévue tous les cinq ans. « Le président de la République est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois » (Article 70). L’article précise qu’à la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction (Comme aux Etats-Unis) jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu.

Le scrutin pour l’élection du président de la République est convoqué par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) 90 jours avant l’expiration du mandat du Président en exercice (Art 73). C’est à cette date que commence la transition qui va courir jusqu’à l’installation du nouveau président élu.

Non respect des dates

La particularité en RDC est le non respect des dates pourtant clairement définies dans la Constitution. A la date prévue pour convoquer le scrutin, rien n’a été fin.

Les Institutions chargées d’organiser les élections ne s’étant pas prononcées à cette occasion, le Président de la République va convoquer la classe politique au dialogue pour justifier la défaillance et s’assurer une prolongation.

La situation de fait ainsi créée, de même que la trouvaille présidentielle, ont précipité le pays dans une nouvelle crise politique qui perdure encore malgré la tenue du dialogue politique convoqué par le président Kabila en lieu et place de celui initialement prévu par la résolution 2277 de l’ONU.

La date du 18 avril 2018 a été retenue pour l’organisation de l’élection présidentielle qui n’aura pas eu lieu en 2016, faute d’argent. Cet argent où sera-t-il trouvé pour organiser les élections en 2018 ?

Les résolutions issues du dialogue politique n’ont rien signalé à ce propos. Depuis la RDC évolue dans un cercle vicieux à tel point qu’une frange de l’opposition dite radicale tient au respect strict de la Constitution.

Aux Etats-Unis, cependant, tout va comme sur des roulettes. Le nouveau président élu Donald Trump se frotte les mains, en attendant la date historique du 20 janvier 2018.

Et même le Président et le gouvernement sortants se sont engagés à faciliter la tâche au nouveau président élu et à son équipe durant cette période de transition.

Par G.O

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