La République démocratique du Congo en général, la ville-province de Kinshasa en particulier ont connu une effervescence de jour de grandes victoires le lundi dernier.

Venue d’on ne sait où, telle une traînée de poudre, s’était répandue la rumeur selon laquelle les Léopards avaient gagné par forfait le match des quarts de finale perdu la veille dans la ville gabonaise d’Oyem devant  les Black Stars. Sous prétexte que le Ghana avait utilisé, au cours de cette partie, un joueur litigieux. Une nouvelle partie, semble-t-il, des réseaux sociaux.

Des meutes de jeunes en liesse avaient pris d’assaut les artères principales de la grande métropole, scandant des chansons à la gloire de l’équipe nationale de football, de son entraîneur, de ses joueurs…

Certains avaient oublié toutes les insultes proférées la veille contre le sélectionneur national et certains athlètes du onze national. D’autres, plus réalistes, avaient pris contact avec les officiels du football national ainsi que les sources autorisées afin d’être fixé sur la question.

Une bonne partie de cette foule s’opposait à toute information contraire à cette rumeur. Des articles d’on ne sait quel règlement ont même été sortis afin de justifier cette assertion et l’explosion de joie populaire qu’elle provoquait.

Il a fallu que la chaîne de télévision nationale ainsi que d’autres médias locaux fassent solennellement le démenti  tard dans la soirée pour que les esprits se calment. Cette situation a démontré, s’il en était encore nécessaire, que les informations véhiculées dans les réseaux sociaux à la portée de n’importe quelle intoxication sont à prendre avec beaucoup de prudence.

Un canular est vite balancé et gare aux dégâts. Cette liberté d’informer laisse parfois libre  cours aux nouvelles qui ne reposent sur aucun soubassement véridique, si elles ne sont  manipulées par des irresponsables, à la longue, dangereux

La vérité est qu’aucun joueur utilisé par le Ghana face à la RDC le dimanche dernier n’était hypothétique. Concernant les avertissements, la réglementation en la matière en Coupe d’Afrique des nations dispose que tous les cartons collés en phase de poules tombent dès le cap franchi.

Dans le cas d’espèce, on disputait les quarts de finale où tous les avertis de l’étape précédente avaient été blanchis comme neige. Sinon, le secrétariat de l’équipe ghanéenne n’aurait pas pris le risque d’aligner les punis. Le reste n’est qu’une histoire à dormir débout.

Par  JC Lomboto