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Lors d’une messe dite à la paroisse Notre-Dame de Fatima à Kinshasa : Le SYNAMED a rendu hommage aux docteurs G. Byamungu et B. Tshibitshabu assassinés

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Lors d’une messe dite à la paroisse Notre-Dame de Fatima à Kinshasa : Le SYNAMED a rendu hommage aux docteurs G. Byamungu et B. Tshibitshabu assassinés

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Le médecin Patrick Mpira décédé lors d’un match de football à Kinshasa a été également associé à cette cérémonie

Une messe de suffrage a été dite le vendredi 05 mai dernier à la paroisse catholique Notre-Dame de Fatima à Gombe, une commune de la ville de Kinshasa. Cela  en mémoire des  médecins Gildo Byamungu et Bertin Tshibitshabu, assassinés en avril dernier, respectivement dans les provinces du Sud-Kivu et du Kasaï Central.

Sollicitée par le Syndicat National des Médecins (SYNAMED), cette eucharistie a été dite par le prêtre Willy Lile, qui a axé son homélie sur le livre de Jésus-Christ selon Saint Luc,  au chapitre 12, du verset 35 au 38, puis le verset 40. Cet homme de Dieu a invité les croyants à prier sincèrement pour la République Démocratique du Congo.

De son avis,  la vie humaine n’est pas un fait du hasard, mais un don de Dieu, que personne ne doit ôter sous quelque prétexte que ce soit car, Dieu a créé l’homme pour une existence impérissable… Le prédicateur a déploré la crise qui sévit en RD Congo dominée par le satanisme et tant d’autres antivaleurs. Il a exhorté les participants à l’eucharistie à « se battre pour sauver le peu qui reste ».

Willy Lile a interpellé les responsables des différents secteurs de la vie contre les abus dont ils se rendent coupables dans leur gestion des hommes et femmes placés sous leur responsabilité, affirmant que, tôt ou tard, le Très-Haut leur demandera comme à Caïn : « Qu’as-tu fait de ton frère ? ».

Preuve de complicité

Dans son mot de circonstance, le secrétaire général du SYNAMED a, au nom du secrétariat exécutif national de cette formation syndicale, remercié toutes les participants à cette eucharistie célébrée en mémoire de ses deux collègues médecins assassinés, dont « la vie a été consacrée à la Noble Profession Médicale qui est un ministère au service de la population ».

Le secrétaire général a expliqué que ses collègues ont quitté cette terre des hommes l’arme à la main, « après avoir combattu le bon combat, celui de soigner leurs malades sans distinction de sexe, de couleur de la peau, de religion et surtout pas d’appartenance politique ni tribale… ».

Associant à cet hommage le médecin Patrick Mpira décédé lors d’un match de football organisé à Kinshasa dans le cadre du chalenge « Dr Numbi », le secrétaire général du SYNAMED a, au nom de toute la corporation médicale, présenté les condoléances les plus attristées aux familles des illustres disparus.

« Si la mort est un phénomène naturel, il n’est pas concevable, en ce 21ème siècle, que l’on assassine et découpe à la machette les artisans de la vie que sont les médecins. Ne pas condamner de tels actes est une preuve de complicité, d’irresponsabilité ou d’incompétence. La vie humaine reste sacrée », a déclaré le secrétaire général.

La sécurité de la population

Le Dr Mankoy Bandjoky a donc demandé au Gouvernement de la République de prendre toutes les dispositions pour sécuriser  la population, spécialement les médecins prestant en zones de conflits. Affirmant le caractère apolitique du SYNAMED, le secrétaire général a toutefois rappelé le devoir de son mouvement syndical, celui de défendre l’ensemble de ses affiliés sur toute l’étendue du territoire national.

« Et pour ce faire, le SUNAMED ne ménagera ni le temps, ni les moyens, encore moins la mobilisation de sa base afin de relever ce défi », a conclu le Dr Mankoy Bandjoky, après avoir invité tous les membres et sympathisants à plus de solidarité, conformément à la devise de son syndicat.

La célébration de cette messe de suffrage a été annoncée mercredi 3 mai par le SYNAMED, à l’issue du point de presse tenu à son siège national sis avenue de l’Enseignement, dans la commune de Kasa-Vubu. Elle a marqué la fin d’un deuil de trois jours décrété du jeudi au samedi par ce syndicat.

Par Marcel Tshishiku

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