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Journée d’information et de communication organisée par la Lifded en partenariat avec « Pain Pour le Monde » : Des jeunes peaufinent des stratégies pour le maintien de la démocratie en RDC

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Journée d’information et de communication organisée par la Lifded en partenariat avec « Pain Pour le Monde » : Des jeunes peaufinent des stratégies pour le maintien de la démocratie en RDC

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L’expert Gérard Bisambu, secrétaire exécutif adjoint de l’AETA (Agir pour des Elections Transparentes et Apaisées), principal animateur de la rencontre, a procédé à l’«analyse commentée des acquis de l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016» en relevant les forces, les faiblesses et les enjeux politiques et électoraux!

La Lifded (Ligue des femmes pour le développement et l’éducation à la démocratie), en partenariat avec la structure internationale «Pain Pour le Monde» (PPLM), a organisé une journée d’information et de communication sur « les dispositions pertinentes de l’Accord du 31 décembre 2016 et les enjeux de l’heure» le samedi 06 mai dernier en la salle de spectacle du Centre Père Damien situé au quartier Pétro-Congo, dans la commune de Masina, à Kinshasa. Une rencontre entrant dans le cadre du lancement officiel d’un nouveau contrat de partenariat entre la Lifded et l’organisation « Pain Pour Le Monde ».

Ainsi, la journée a permis le «renforcement de la participation citoyenne à la gestion de la chose publique et à la consolidation de la paix» dans les communes de Masina, N’djili et Kimbanseke, à Kinshasa-Est. Plusieurs jeunes, venus de ce district de la Tshangu, constituant la zone d’opération de la Lifded, ont manifesté, à travers cette rencontre, leur ras-le-bol quant la situation politique et sociale actuelle au pays.

Déterminés, ils ont peaufiné des stratégies pour le maintien de la démocratie en RD Congo et éviter de voir le pays sombrer de nouveau dans la dictature. C’est le secrétaire exécutif adjoint de l’AETA (Agir pour des Elections Transparentes et Apaisées) et expert en matière électorale, Gerard Bisambu, qui a été l’animateur principal de la journée d’information et de communication. C’est ainsi qu’il a procédé à l’«analyse commentée des acquis de l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016», en relevant ses forces, ses faiblesses et ses enjeux tant politiques qu’électoraux.

Mais bien avant, la coordonnatrice nationale de la Lifded et secrétaire exécutive de l’AETA, Mme Grâce Lula, a relevé les circonstances ayant conduit au premier «Dialogue politique» tenu à la cité de l’Union Africaine, à Kinshasa, et le deuxième «Dialogue politique» appelé «Négociations directes entre la majorité au pouvoir et l’opposition représentée en grande partie par le Rassemblement, ainsi qu’une partie de la société civile, organisé sous l’égide la CENCO (Conférence Episcopale Nationale du Congo) au Centre Interdiocésain, dans la commune de la Gombe, toujours à Kinshasa.

Analyse des accords politiques

Les deux forums ont produits les accords politiques, analysés ainsi par le spécialiste Bisambu de la société civile. Il faut rappeler que la non-tenue des élections, notamment la présidentielle, dans les délais constitutionnels a été l’une des raisons des dialogues politiques, sans oublier la détérioration très criante de la situation sociale et autres. Pour Madame Grâce Lula, «les difficultés actuelles sont dues à la mauvaise politique et gouvernance qui ont conduit le pays à cet état».

Il faut relever que plusieurs éléments ou problèmes ont conduit à l’organisation de ces dialogues. Il s’agissait de l’impasse du processus électoral, avec la non-tenue des élections, la crise politique, l’antagonisme entre les acteurs politiques, la fracture de la cohésion sociale, la divergence de l’entendement sur le respect de la constitution du pays, la violation massive des droits humains et autres.

Les conséquences de tous ces problèmes sont notamment  l’alternance démocratique devenue hypothétique, la tension au niveau de la population, la radicalisation d’une frange des acteurs politiques de l’opposition et autres, l’embrasement du contexte sous-régional et le frein au développement pour la RD Congo.

Pour l’expert Bisambu, la solution passait par la construction du consensus des acteurs politiques autour des objectifs électoraux, la recherche de l’équilibre dans la gestion de la période hors-mandat (des institutions illégitimes), avec une gouvernance partagée. Ainsi, le dialogue est le moyen par lequel il fallait résoudre cette situation de crise généralisée.

Ainsi, le secrétaire exécutif adjoint de l’AETA a procédé à l’analyse de deux accords, celui du 18 octobre 2016 et celui  du 31 décembre 2016. Les forces et les faiblesses de ces accords ont été relevées. Il y a plus d’inclusivité dans le deuxième accord qui est pour le moment la seule source de légitimité de toutes les institutions du pays. Mais, «l’Arrangement particulier qui est une partie intégrante de l’Accord du 31 décembre 2016» signé le 27 avril 2017 au Palais du peuple, vient d’être vidé de toute sa substance avec les modifications apportées par rapport au document original produit lors des travaux de la CENCO.

«Ce qui fait que cet Arrangement particulier est nul et non avenu»! Outre la non-signature de l’Arrangement particulier du Palais du peuple par le président de la CENCO et son adjoint qui avaient parrainé l’Accord du 31 décembre 2016. L’incompatibilité a été relevée après la signature de l’Arrangement particulier par les présidents de deux chambres du Parlement à la place des évêques de la CENCO.

Stratégies des jeunes

Les jeunes de Tshangu sont déterminés à se prendre en charge en invoquant l’article 64 de la Constitution. C’est pour cette raison qu’ils ont demandé aux responsables de la vraie société civile de multiplier l’Accord du 31 décembre 2016 et l’Arrangement particulier de la CENCO qui doivent être comparés à l’Arrangement du Palais du peuple afin de sensibiliser le peuple congolais, même au niveau des églises. Ces documents doivent être multipliés dans les différentes langues nationales du pays pour plus de compréhension.

Alors que plusieurs autres stratégies ont été retenues, il a été demandé aux jeunes de créer des «cercles d’éveil citoyen», «une dynamique des jeunes», des artisans de paix, de recourir aux animateurs des comités électoraux de paix et aux leaders communautaires.

Par Lucien Kazadi T.

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