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Crise financière et économique en RDC : Les opérateurs miniers sommés de ramener leurs recettes au pays

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Crise financière et économique en RDC : Les opérateurs miniers sommés de ramener leurs recettes au pays

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Une cérémonie a été tenue à Lubumbashi, à laquelle le chef de l’Etat, des membres du gouvernement et trois gouverneurs des provinces de l’ex Katanga ont pris part afin de lancer  la nouvelle Réglementation de change en matière de rapatriement des devises par les opérateurs du secteur minier!  

Joseph Kapika 1La crise financière et économique, relevée en son temps par la Banque mondiale qui avait même proposé des pistes de solutions, s’accentue de plus belle en République démocratique du Congo. L’une des conséquences de cette crise est la dépréciation continue de la monnaie nationale, le franc congolais, face aux devises étrangères, sans oublier l’augmentation des prix de différents produits de première nécessité et des services.

C’est ce qu’a reconnu le gouverneur de la Banque centrale du Congo, Déogracias Mutombo, qui a soutenu que l’économie congolaise va très mal au cours d’une cérémonie que l’Institut d’émission congolais a organisé le 17 juillet dernier à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga.

C’est la raison d’ailleurs du lancement par le ministre d’Etat en charge de l’Economie nationale, Joseph Kapika, actuellement en mission dans la capitale cuprifère «de la nouvelle Réglementation de change en matière de rapatriement des devises par les opérateurs du secteur minier».

  Le ministre d’Etat a souligné l’importance de la campagne sur cette réglementation visant à renforcer les mesures de sécurité économique, pousser les opérateurs miniers à rapatrier 40% des recettes de leurs exportations afin d’éviter la crise macro-économique, de réfléchir et de proposer des stratégies pour stabiliser la situation économique du pays.

De son côté, le gouverneur de la BCC Déogracias Mutombo, qui a reconnu que l’économie congolaise va mal, a déterminer les causes et défini le plan de lutte contre la dépréciation monétaire, et la chute des matières premières sur le marché.

Il a soutenu en plus que les entreprises minières sont en train d’institutionnaliser la fuite des capitaux. Raison pour laquelle la BCC va s’engager dans le contrôle sur pièce de compte à l’étranger de toutes les sociétés minières implantées en RDC, et assurer le suivi en temps réel ainsi que le contrôle sur place pour vérifier les informations transmises à cette institution.

L’Autorité monétaire compte, en effet, réduire l’importation des produits de l’étranger et la consommation des devises sur le marché local, a dit son numéro un qui a rappelé les dispositions légales et réglementaires selon l’article 266 du code minier.

Face à cette crise financière et économique, des sources indiquent que les opérateurs miniers sont sommés par le gouvernement de ramener leurs recettes en devises au pays. C’est ce qui justifie la présence de Joseph Kabila à Lubumbashi qui, selon les mêmes sources, va aller loin jusqu’à utiliser un langage dur envers  certains opérateurs miniers, qui risqueraient de voir leurs autorisations d’exploitation retirer.

Il convient de noter que certains membres du gouvernement notamment le ministre des Finances Henri Yav Mulang, celui des Mines Martin Kabwelulu  et le ministre Près du Premier ministre Félicien Tshibangu Kalala, ont pris part à cette cérémonie, Sans oublier les gouverneurs des provinces du Haut Katanga, du Haut Lomami, du Lualaba et du Tanganyika ainsi que des directeurs des régies financières et des représentants des associations des banques.

Situation économique actuelle du pays

L’économie congolaise se porte très mal. Elle a même plongé dans la surchauffe, avec une inflation de plus en plus galopante et une réserve de change très réduite. Concernant l’inflation galopante, sur les six derniers mois, les prix ont enregistré une hausse de près de 40%. Ce phénomène n’arrête de s’aggraver au cours de cette année 2017. Au mois de juin, l’inflation a été, pour ce seul mois, de plus de 7%.

Les réserves de change sont donc au plus bas, de moins de trois semaines et demie. Cela quand on sait que la norme est de trois mois. Le problème est que, la RD Congo importe pratiquement tous les biens de consommation courante et subventionne même les prix des carburants.

Par Lucien Kazadi T.

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