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Publication du calendrier électoral : Nangaa se montre peu préoccupé

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Publication du calendrier électoral : Nangaa se montre peu préoccupé

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En plus des contraintes qu’il peut brandir une fois de plus, il vient de créer un précédent par le déplacement d’un bureau d’enrôlement  sans jusque là songer à  la diaspora

Conformément à l’Accord de la Saint Sylvestre, les élections doivent se tenir en décembre prochain en République démocratique du Congo. Mais au niveau de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), il n’y a pas de signaux rassurants depuis que le président Corneille Nangaa Yobeluo avait annoncé sur le plateau de TV5mondeafrique  l’incapacité de sa Commission à organiser ces élections selon cet accord du 31 décembre 2016.Mais lors de sa rencontre avec certains délégués du Rassemblement, peu avant les deux dernières journées « ville morte », le N01 du bureau de la CENI avait promis de publier le calendrier électoral d’ici le mois de septembre.

Il n’avait pas manqué de faire allusion à certaines contraintes qu’il jugeait importantes pour la concrétisation du calendrier. A l’allure où vont les choses, il est capable d’exhumer cette déclaration pour renouveler son incapacité à la tenue des élections avant le 31 décembre. Surtout que la SADC vient d’en rajouter à la confusion en soutenant un autre glissement contre la volonté de nombreux Congolais.

Actuellement, les choses vont à pas de tortue et personne, pas  même la CENI n’est capable de prévoir avec exactitude le délai de la tenue des élections présidentielles et autres tant attendues dans le pays. Bien que l’opinion publique et l’opposition politique cherchent à voir clair, la CENI avance à son tour quelques contraintes avant de publier le calendrier électoral, afin de fixer les esprits surchauffés.

L’enrôlement des électeurs

Parmi les contraintes avancées par la CENI figure l’enrôlement des Congolais de l’étranger, des prisonniers n’ayant pas été déchus de leurs droits civiques et des malades dans les hôpitaux. Alors que pour l’instant, l’enrôlement de ces différentes catégories n’a pas encore commencé. A cela s’ajoute l’attente par la CENI de la promulgation de la loi sur la répartition des sièges, ainsi que la problématique liée au financement du scrutin.

Entre temps, l’opinion congolaise a été surprise de voir que la CENI avait déplacé son bureau d’inscription jusqu’à la résidence de leader du Parti Lumumbiste Unifié (PALU), Antoine Gizenga. Ainsi, la question qui se pose au sein de cette opinion est de savoir si certains Congolais se trouvant également dans un état d’incapacité physique pourront bénéficier de cette faveur, au nom de la jurisprudence.

Dans tous les cas, la plus grande difficulté reste, sans doute, l’enrôlement des Congolais de l’étranger, au moment où la RDC en est à sa première expérience. Il y a aussi le fait que le nombre de ces compatriotes n’est pas du tout maîtrisé. Combien de temps pourra durer cette opération d’identification ?

C’est cela la grande question à résoudre, parce que tout se joue à la montre pour assurer l’alternance au sommet de l’Etat, ainsi que dans les autres institutions du pays. Le peuple, qui a donc besoin de se choisir ses nouveaux dirigeants, attend du pouvoir organisateur des élections des avancées significatives.

Par ailleurs, le gouvernement de la République, qui s’était assigné la mission de financer les suffrages, est appelé à honorer ses engagements pour un aboutissement heureux du processus électoral. La volonté politique s’avère  primordiale, en ce moment où le pays se trouve face à l’épreuve de pouvoir garantir de manière pacifique sa jeune démocratie, chèrement acquise après une année mouvementée, au cours de laquelle on a compté de trop nombreux  morts.

Le sort de la nation ne peut se mesurer par rapport aux intérêts d’un groupe d’individus mais au profit de ceux d’un grand nombre.

Par TSM

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