A chaque saison des pluies, le quartier Ndanu, dans la commune de Limete, se retrouve sous les eaux. Les inondations à répétition rendent la vie difficile aux habitants de ce quartier qui, depuis toujours, ne cessent de lancer des cri d’alarme à l’endroit de l’exécutif provincial pour une solution durable. Ceinturée en grande partie par la rivière N’djili, cette partie de la capitale connaît depuis d’une décennie le spectre des inondations, sans que la situation ne s’améliore.

Deux ans après la dernière grande inondation du mois de décembre 2015, aucune mesure n’a été prise pour sauver ledit quartier. En ces temps, rappelle-t-on, plus de la moitié de ce quartier était sous les eaux. Le déplacement du gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango, pour s’enquérir personnellement de l’état de la situation avait suscité une lueur espoir dans le chef de la population de cette circonscription.

L’autorité urbaine, accompagnée de journalistes, avait promis l’exécution de travaux de grande envergure, avant de demander aux constructeurs anarchiques de dégager le long de la digue, pour que l’Hôtel de ville s’y mette calmement. L’objectif était de pouvoir apporter une réponse durable au problème et permettre aux habitants de Ndanu de vivre paisiblement pendant la saison de pluie.

  Malheureusement, malgré les assurances du premier citoyen de la ville de Kinshasa, l’accomplissement de ces travaux tarde à venir. Ceux qui habitent la contrée avaient tout simplement remarqué qu’une partie de la digue a été renforcée par quelques sacs du sable. A l’heure actuelle, les habitants de quartier Ndanu attendent avec impatience la réaction de l’Hôtel de ville de Kinshasa afin de mettre fin à ces inondations.

La saison de pluie fait peur

Comme d’habitude, la saison de pluie fait toujours peur à la population de Ndanu, un quartier non urbanisé. Le seul grand caniveau déversant de l’eau à la rivière N’djili est bouché à certains endroits suite aux constructions anarchiques. Il y a des maisons, a-t-on noté, construites sans le moindre respect des normes d’urbanisation, étant donné que des propriétaires de parcelles mal intentionnés ont construit sur les avenues dans le souci d’agrandir leurs parcelles sans pour autant être sanctionnés.

Au regard de cette réalité, seule l’intervention du gouvernorat de Kinshasa pourra remettre les choses dans l’ordre et sauver ce quartier de la disparition. Car à chaque submersion, plusieurs familles passent la nuit à la belle étoile. Leur déplacement se fait au moyen de pirogues, sans oublier les dégâts matériels dont sont victimes les sinistrés. Rappelons que l’Hôtel de ville devrait notamment chasser tous les personnes ayant construit sur la digue, bâtir des canalisations d’eaux et imposer une certaine distance entre les habitations et la digue. Celle-ci serait également renforcée lors des travaux déjà annoncés par la ville.

PAR TSM