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Audit du fichier électoral: la délégation de l’OIF déjà à Kinshasa

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Audit du fichier électoral: la délégation de l’OIF déjà à Kinshasa

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Entre-temps, l’Opposition dénonce ce qu’elle considère comme les manœuvres de la CENI et de la majorité au pouvoir!

C’est depuis le week-end dernier que la délégation de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) est arrivée à Kinshasa pour procéder à l’audit du fichier électoral de la RD Congo mis en place par la CENI (Commission électorale nationale indépendante) après l’opération d’enrôlement des électeurs.

La mission de l’audit du fichier électoral constitue l’une des exigences de la classe politique, plus particulièrement de l’Opposition congolaise, et de nombreuses organisations de la société civile pour la tenue des élections crédibles dans le pays. C’est ainsi que l’OIF, qui compte de nombreux experts en matière électorale, a été sollicitée afin de réaliser ce travail en toute indépendance.

L’OIF a accepté la mission d’audit du fichier électoral congolais et tient à ce que ce travail soit fait en toute transparence. Raison pour laquelle cette organisation a demandé la participation de toutes les parties prenantes au processus électoral dans cette mission d’audit.

C’est ainsi que dans une lettre adressée récemment à la CENI, l’OIF a rappelé les raisons de la tenue en toute transparente et inclusive de l’audit du fichier en impliquant la société civile et les forces politiques du pays. Ce qui n’est d’ailleurs pas une condition sine qua non pour démarrer son travail, a-t-elle précisé.

Parmi les structures qui doivent participer à l’audit, il faut citer, en outre, la CENI qui est l’organe électoral, les représentants des partis politiques de l’Opposition et de la Majorité, les délégués du gouvernement ainsi que certains partenaires techniques et financiers comme le PNUD (Programme des Nations-Unies pour le Développement) et la MONUSCO (Mission des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo).

Si pour la CENI, la mission d’audit va être lancée au courant de cette semaine. Du côté de l’Opposition, on parle du retard dans ce lancement, surtout qu’elle devait commencer le 6 mai dernier pour durer juste trois semaines maximum afin de ne retarder les échéances de la fin de cette année 2018.

Mais déjà le retard observé dans le lancement de l’audit est considéré pour l’Opposition comme une manœuvre de la part de la centrale électorale et de la majorité au pouvoir afin de faire trainer les choses et prolonger, une fois de plus, la date de la tenue des élections jusque-là fixées au 23 décembre 2018.

Ainsi, la CENI doit faire diligence pour mettre en place le comité de pilotage devant garantir une participation inclusive, gage de transparence et de crédibilité de ce travail. Surtout que l’audit du fichier électoral est inscrit dans le planning de ce processus électoral et qu’il demeure un préalable important.

Pour rappel, la CENI avait déjà fait un travail de nettoyage du fichier électoral qui a permis de radier 6.254.902 doublons et mineurs après avoir enrôlé au départ plus de 45 millions d’électeurs. A l’heure actuelle, la CENI a retenu 40.287.387 personnes inscrites pour les prochaines élections.

Par Lucien Kazadi T.

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