La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) par l’entremise de son secrétaire Général, le Révérend Abbé Nshole a, dans un document, déploré la violation de son site par Dolly Mutombo Nawezi, bourgoumestre de la commune de la Gombe le samedi dernier.

« La CENCO condamne avec la dernière énergie cette violation et atteinte aux droits garantis des particuliers par une  autorité politico administrative  qui clamait haut et fort son statut de juriste pendant qu’il posait cet acte incivique . Le comble de tout c’est que le centre interdiocésain se trouve dans la concession de la Nonciature Apostolique qui est une Ambassade.

Il s’agit donc d’une violation des immunités diplomatiques. C’est un scandale et c’est inacceptable. C’est pourquoi ce geste présentement dénoncé, mérite  toute l’attention des autorités de la ville et du pays .Si non nous conclurons au banditisme d’Etat et nous nous réservons  le droit d’aller en justice », tance la CENCO dans son communiqué.

En effet, samedi dernier, le chef de la municipalité de la Gombe accompagné d’un dispositif sécuritaire a pénétré dans l’enceinte du centre interdiocésain où il a arraché les banderoles qui étaient déployées sur la façade du bâtiment principal de ce lieu. Ces banderoles invitaient selon la CENCO, au respect  des dispositions de la constitution et de l’Accord de la Saint Sylvestre.

Œuvre du CALCC

Les deux banderoles note l’Abbé Nshole ont été  posées à l’initiative du Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques (CALCC) dans le cadre de sa campagne de sensibilisation à l’appropriation de l’Accord de la Saint Sylvestre par le peuple congolais.

On pouvait lire comme message : « pas de 3 eme mandat pour le président de la République et non à la révision de la constitution ». La Cenco regrette que le bourgmestre ait  menacé les gardiens  de ce lieu qui, dans le cadre de leur fonction, leur interdisaient de poser cet acte ignoble.

Dans son document, la CENCO  se dit troubler par le fait  que l’affichage au centre interdiocésain, lieu où s’est tenu le dialogue donnant naissance à l’Accord de la Saint Sylvestre soit perçu par le bourgmestre Dolly Mutombo  comme un danger à l’ordre public. Pourtant cet Accord constitue, de par son inclusivité, l’unique feuille de route susceptible de sortir la RDC de la crise.

La Conférence Episcopale Nationale du Congo appelle le chef de la municipalité de la Gombe à restituer les banderoles  qu’il a arrachées et lui prie de demander pardon au peuple congolais, pour son comportement indigne.

Maitre d’œuvre de l’Accord politique du 31 décembre 2016, la CENCO  invite la population  congolaise à demeurer vigilante  et toujours prête à barrer la route à quiconque se hasarderait à déconsidérer l’Accord de la Sainte Sylvestre, dont la mise en œuvre intégrale garantit la tenue des élections  inclusives et crédibles le 23 décembre 2018, en vue de mettre fin à la crise politique que traverse le pays.

Par GKM