Le président angolais disponible pour continuer à conseiller le président congolais

« L’Angola continuera à faire tout son possible pour aider les autorités et le peuple congolais démocratique à vivre en harmonie, dans un environnement unique qui peut assurer le développement de la RDC ». C’est ce qu’a affirmé hier lundi  le  président angolais, João Lourenço, durant sa visite en Belgique. Le numéro un angolais a appelé une nouvelle fois au respect de l’accord de la Saint Sylvestre, qui exige au président Kabila de quitter le pouvoir à l’issue des élections du 23 décembre 2018.

« Tout ce qu’on veut, c’est que cet accord soit respecté, car le non-respect du même arrangement peut conduire à des bouleversements politiques et sociaux sur le territoire de la RDC, qui ne seront pas agréables pour les Congolais et les pays voisins », a précisé Lourenço.  « Cette préoccupation ne concerne pas seulement l’Angola mais, en général, tous les autres pays voisins. Nous sommes neuf, en tout, qui partageons des frontières communes avec la RDC, et nous suivons de près l’évolution de la situation », a insisté le nouvel homme fort de Luanda.

Mieux vaut prévenir que guérir

Interrogé sur ce qu’il faut faire, si cet accord échoue, le successeur d’Eduardo Dos Santos a déclaré : « nous sommes neuf pays autour (de la RD Congo), ce n’est pas seulement l’Angola qui souffrirait. C’est ce que nous voulons éviter, donc il vaut toujours mieux prévenir que guérir et nous travaillons dans ce sens, nous parlons régulièrement, avec une certaine régularité, au président Joseph Kabila ».

« Nous sommes disponibles pour continuer à le conseiller. C’est tout. Ce ne sont que des conseils, et il est libre d’accepter ou de refuser nos conseils », a fait savoir l’hôte de la Belgique, ajoutant : « si nous disons que nous voulons la stabilité, alors tout ce que nous ferons sera dans l’intérêt de la stabilité, pour tous. »

En attendant Kagame

Le dimanche soir, João Lourenço avait  exposé  au Premier ministre belge Charles Michel sa volonté d’attirer les  investisseurs belges dans son pays. L’homme était accompagné de son épouse Ana Dias. Il avait formulé la même demande au président français Emmanuel Macron lors de sa visite au palais de  l’Elysée.

Il avait été également question de l’évolution de la situation en RDC, au grand dam de Kinshasa. Le ministre des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, avait d’ailleurs convoqué les ambassadeurs d’Angola, de France et du Rwanda, pour leur demander des explications.

Signalons que le président rwandais Paul Kagame est lui aussi attendu à Bruxelles,  pour des rencontres avec les autorités belges. Auparavant, l’homme fort de kigali avait aussi été reçu par son homologue français Emmanuel Macron.

Par YHR