Pour les opposants, le  dernier discours sur l’état de la nation est une insulte à la dignité des Congolais  

L’opposition politique appelle le peuple congolais à mettre fin à la « passion criminelle de Joseph Kabila pour le Congo », en recourant à l’article 64 de la Constitution. C’est ce qu’a fait  savoir les différents regroupements de l’opposition, à l’issue d’une réunion tenue hier lundi 23 juillet  dans grande salle de  la paroisse Notre Dame de Fatima à Kinshasa/Gombe.

   Dans une déclaration conjointe lue par Delly Sessanga, le secrétaire général de l’Ensemble pour le changement, il a été dit notamment : « L’opposition politique congolaise n’est pas d’accord avec le discours tout à fait imaginaire que le président a fait. Nous l’avons reçu comme une véritable insulte à la dignité du peuple congolais ».

Les trois exigences  de l’opposition

L’opposition a fait connaitre trois exigences : le nettoyage du fichier électoral et la publication de ses résultats. La mise à l’écart de la machine à voter, la mise en œuvre effective des mesures de décrispation, ainsi que la mobilisation du peuple. Sessanga a assuré que la plateforme n’allait pas boycotter les   élections parce qu’elle  sait  que depuis le début, le plan de la Majorité est de pousser l’opposition à boycotter les scrutins.

Il a par contre insisté sur le fait qu’ils allaient participer à ces élections, mais ils exigeaient qu’elles soient libres, transparentes et démocratiques. Le Porte parole de circonstance  a signalé que l’opposition va obtenir ces élections par tous  les moyens que donne la Constitution ainsi que les lois de la République. L’homme a martelé qu’ « il n’y aura pas d’échec avec le peuple ».

Selon l’opposition toutes tendances confondues,« ayant perdu toute légitimité pour engager la nation congolaise Joseph Kabila est désigné comme le mal congolais et l’obstacle majeur à l’alternance démocratique en RDC et principal facteur d’instabilité dans la région du grands lacs ».

 « L’opposition politique  », qui  appelle «le peuple à mettre fin à la passion criminelle de Joseph Kabila pour le Congo qui précipite le pays vers le chaos », annonce « des actions communes qui seront communiquées incessamment pour imposer le respect de la Constitution et de l’avènement de l’alternance démocratique dans notre pays ».

La tête de Jean-Pierre Kalamba

L’opposition a par ailleurs  exigé le départ de Jean-Pierre Kalamba de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), où il officie en tant que mandataire de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS).

Pour  les opposants, au-delà de non représentation de J. Kabila,    il est impérieux  de nettoyer le  fichier électoral (comprenant selon lui 10 millions fictifs), de  décrisper le climat politique avec le retour de Moïse Katumbi, Mbusa Nyamwisi et de libérer les prisonniers politiques comme Eugène  Diomi Dongala, Franck Diongo ou encore Jean-Claude Muyambo.

Ont participé à cette rencontre  Jean-Marc Kabund a Kabund,  Secrétaire général de l’UDPS, Eve Bazaiba, secrétaire général du Mouvement de Libération du Congo(MLC) ; Martin Fayulu Madidi,  président de la Dynamique de l’opposition ; Pierre Lumbi, vice-président d’« Ensemble » et Jean-Baudouin Mayo, secrétaire général de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC).

Par Julie Muadi