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Présidentielle du 23 décembre 2018 : Le chaos plane dans l’air en RDC !

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Présidentielle du 23 décembre 2018 : Le chaos plane dans l’air en RDC !

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Avec le début ce mardi 24 juillet du dépôt des candidatures pour les élections présidentielle et législatives nationales dans un climat politique déjà très tendu, Joseph Kabila a  désormais jusqu’au 8 août 2018 pour fixer définitivement l’opinion nationale et internationale sur sa non participation à ces scrutins comme l’exige la Constitution.

Après avoir procédé à de nouvelles nominations à  la Cour Constitutionnelle, au sein des FARDC et prononcé, devant les députés et sénateurs réunis en Congrès, un discours entretenant encore un flou sur son avenir politique, Joseph Kabila laisse l’impression  de s’accrocher au pouvoir. Démarche qui pourrait se concrétiser encore dans les semaines qui suivent, avec le début ce mardi 24 juillet 2018 de dépôt de candidatures pour  la présidentielle et les  législatives nationales  du 23 décembre prochain.

Cette opération qui se poursuivra   jusqu’au 8 août courant pourrait ainsi lever définitivement le voile sur les intentions réelles du  président Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat à la tête du pays a constitutionnellement pris fin depuis décembre 2016. Autrement dit, si Joseph Kabila se décidait de déposer sa candidature pour briguer un troisième mandat alors que la constitution et l’Accord de la Sainte Sylvestre le lui interdisent, il violerait la Constitution du pays.

Alors que la commission électorale nationale indépendante(CENI) inféodée au pouvoir s’apprête à recevoir les candidatures à la présidentielle et aux législatives nationales, tout pourrait se jouer  au niveau de la Cour Constitutionnelle.

Dans sa composition actuelle, cette Cour pourrait être tentée de valider la candidature du président sortant. Un peu comme lorsqu’elle avait proposé la nomination des commissaires spéciaux à la tête des provinces, termes pourtant ignorés par la Constitution et dont les hauts juges de cette Cour sont censés assurer l’application à la lettre.

Des élections troubles redoutées

Une analyse faite en juin dernier par le Réseau d’Etudes électorales Appliquées(REA) et l’Université de Kinshasa(Unikin) redoute que le régime de Kinshasa puisse recourir à des élections troubles d’ici la fin de l’année.

L’hypothèse d’organisation des élections troubles par le gouvernement de la RDC avec la fameuse machine à voter et un fichier électoral plombé de statistiques incohérentes et de fait qualitativement contestable viserait à semer un climat de peur au sein de la population et à semer le doute général sur l’opportunité d’une démocratie électorale en RDC comme facteur de stabilité politique, relève cette étude.

Contrairement  à la volonté exprimée par Joseph Kabila de respecter la Constitution comme il l’a dit dans son discours devant le Congrès  jeudi dernier, les faits et gestes des dignitaires de la Majorité Présidentielle(MP) ou du FCC ne semblent pas s’inscrire dans ce sens.

Certains cadres du parti au pouvoir, cas de Willy Bakonga, député et Secrétaire permanent adjoint du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie(PPRD), et Kokonyangi , ministre et secrétaire Général adjoint de la MP, ne manquent pas dans leurs interventions dans les medias d’affirmer avec  arrogance que Kabila sera  et reste leur candidat pour la présidentielle du 23 décembre 2018.

Le refus de céder aux mesures de décrispation politique telle que mentionnées par l’Accord du 31 décembre 2016 et le maintien du délégué de l’UDPS à la CENI contre la volonté de son remplacement par sa famille politique constituent des gestes du pouvoir à vouloir mettre en mal le processus électoral en cours.

Polémique entretenue par la CENI et le Gouvernement de la RDC

Dans son adresse de jeudi dernier, Joseph Kabila a fustigé ce qu’il considère comme une ingérence étrangère dans le processus électoral en RDC. Thèse soutenue aussi par l’actuel exécutif de la RDC  qui prétend être capable de financer à lui seul l’ensemble  des dépenses électorales du pays.

Corneille Nangaa, actuel président de la CENI et dont l’impartialité est remise en cause par la vraie Opposition et une frange importante de la société civile ne mâcherait pas non plus les mots à ce sujet.
Le successeur de Malumalu ne se prive pas d’affirmer souvent que la CENI n’a pas besoin de recourir à un soutien de la MONUSCO, alors que les réalités sur terrain sont autres.

Aucun indice ne montre que les conditions logistiques ont été affinées par la CENI pour la cause électorale : pas d’avions ni d’hélicoptères, encore moins des baleinières ni des motos mobilisés jusqu’à présent par l’exécutif congolais pour faire face aux besoins logistiques colossaux liés à l’organisation des élections tant attendus, alors que l’échéance du 23 décembre 2018 approche à grands pas.

La RDC se retrouverait donc déjà dans un schéma de statu quo. C’est ce qui expliquerait l’acharnement du régime à vouloir tenir à distance la communauté internationale face aux élections censées permettre à la RDC de vivre la première alternance démocratique tant attendue par les Congolais !

Par GKM

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