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Pour une véritable alternance démocratique : Ce que LAMUKA devrait faire maintenant

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Pour une véritable alternance démocratique : Ce que LAMUKA devrait faire maintenant

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L’Accord de Genève étant en réalité tombé caduc, les ténors  devraient tirer toutes les conséquences qui s’imposent pour mieux sauver la face. Une véritable question de bon sens

Avec l’annonce faite le dimanche 16 décembre par le directeur de campagne du Candidat à l’élection présidentielle de LAMUKA, cette coalition  issue de l’Accord de Genève est tenue de tirer  toutes les conséquences qui s’imposent après ce revirement.

Pierre Lumbi Okongo a annoncé, à travers une conférence de presse, après sa rencontre avec Martin Fayulu Madidi lors de son escale à Kinshasa en provenance d’Inongo, que la coalition accepte l’usage de la machine à voter pour les 3 scrutins prévus le 23 décembre, tout en insistant que la trouvaille de la CENI ne servira que d’imprimante. D’après lui,  cela doit se faire conformément « aux recommandations de la CENCO et aux récentes déclarations de la CENI ».

Pour la coalition qui soutient Martin Fayulu, « seuls les résultats issus du comptage manuel des bulletins déposés dans les urnes, en outre validés par les témoins des partis politiques et les observateurs indépendants des réseaux catholiques, protestants et de la société civile, devront être pris en compte ».

Rien de neuf dans cette prise de position, à part la capitulation surprenante de LAMUKA, dont les revendications faites par Martin Fayulu avaient déjà trouvé des réponses auprès de la CENI, qui prévoyait dans son calendrier électoral, publié depuis novembre 2017, le déploiement des bulletins de vote. Bien qu’en retard, la centrale électorale a commencé le déploiement des bulletins de vote.

Par contre la CENCO prise à témoin par Pierre Lumbi  avait demandé, en date du 22 novembre ,quelques heures avant la campagne électorale, « à la CENI de rassurer le peuple congolais que la machine ne sera exclusivement utilisée que pour l’identification des candidats et l’impression des bulletins de vote, de procéder uniquement au comptage manuel des voix et d’afficher les procès-verbaux dans tous les bureaux de vote et de dépouillement le même jour ».

La plateforme  de Genève ne peut pas se rabattre sur les déclarations prétendues récentes de la CENI pour adopter un profil bas à travers la coalition née sous les hospices de la Fondation Kofi Annan. Les intentions étaient ailleurs. Si référence est faite  à la CENCO, les principaux ténors avaient pourtant manqué de s’inspirer de la solution proposée par Mgr Fridolin Ambongo, selon laquelle les bulletins de vote pouvaient être utilisés pour la Présidentielle et la machine à voter utilisée uniquement pour les Législatives tant nationales que provinciales. Ce, avant la dernière assemblée de la CENCO qui a donné lieu aux recommandations tant désirées par LAMUKA.

Il y a donc lieu de tirer toutes les conséquences de ce mauvais calcul, susceptible de désorienter les électeurs qui ont suivi en live et à travers des vidéos les appels au rejet de la machine à voter. Pourquoi ne pas trouver un terrain d’entente entre les deux tendances de l’opposition, CACH et LAMUKA, pour l’intérêt de la majorité des Congolais qui aspirent au changement du mode de gestion de la Res publica. L’un des ténors de l’Ensemble pour le changement  de Moïse Katumbi ayant déjà opté pour Félix Tshisekedi revient même sur son idée de rapprocher les deux camps en faveur d’un seul candidat pour l’alternance démocratique.

De nombreuses  fissures ayant été enregistrées dans les rangs des Katumbistes après la mise sur pied de LAMUKA, Moïse Katumbi doit sans doute être marqué par toutes les déconsidérations subies. Les hommes qui le vénéraient presque se retournent contre lui à la suite de ses appels contre la machine à voter.

Un courage politique est souhaité de la part des acteurs politique de Genève qui doivent regarder dans la direction qui convient avant qu’il ne soit tard. De la même manière qu’ils se sont fait violence en éludant le nettoyage du fichier électoral qui constituait jadis l’une des deux revendications, qu’ils prennent le même courage  pour sauver leur face.

Tout en continuant à douter de la bonne foi des géniteurs de la machine à voter qui ne sont pas des enfants de chœur, l’heure doit être désormais au renforcement de la surveillance électorale. C’est la grande bataille à gagner à tout prix pour prétendre gagner le pari de la transparence des scrutins prévus le dimanche 23 décembre.

Par MKM

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